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18 février 2016 4 18 /02 /février /2016 06:33
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17 février 2016 3 17 /02 /février /2016 13:27
Les excellents musiciens de Zogo qui avaient illuminé la fête du Parti Communiste de Morlaix le 1er Mai il y a quelques années ainsi que le "Festival Debout tout le monde" contre les armes nucléaires à Crozon... Du très bon rock, avec la voie rauque peu commune de Zogo

Les excellents musiciens de Zogo qui avaient illuminé la fête du Parti Communiste de Morlaix le 1er Mai il y a quelques années ainsi que le "Festival Debout tout le monde" contre les armes nucléaires à Crozon... Du très bon rock, avec la voie rauque peu commune de Zogo

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17 février 2016 3 17 /02 /février /2016 10:16
Les militants de la section PCF du pays de Morlaix seront sur le marché de Morlaix le samedi 20 février pour rencontrer les citoyens et distribuer un tract: L'Urgence de dire stop

Parti Communiste Français

Membre du Front de Gauche

Section de Morlaix

2 Petite Rue Callac 29600 MORLAIX – tel : 02 98 88 30 35

Mel : pcfmorlaix@wanadoo.fr
Blog : http://le-chiffon-rouge-pcf-morlaix.over-blog.com/

L’urgence de dire STOP!

Un échec patent sur le chômage et l’emploi, une société malade, un gouvernement dit de gauche qui concrétise les rêves de la droite, une fuite en avant sécuritaire qui met à l’écart la justice ..... l'urgence est de dire "STOP"!

Hors de la politique libérale, point de salut. C'est ce que tentent d'imposer dans les consciences les Macron, Hollande, Valls, Sarkozy et consorts, agrippés à l'échéance de 2017 et à leur jeu mortifère avec l'extrême droite pour se maintenir au pouvoir.
Alors que le gouvernement a sombré loin des rivages de la gauche, la colère et la déception n'ont pas trouvé à qui parler. Des bénévoles de Calais aux syndicalistes de Goodyear, des millions de citoyens, chacun à sa manière, relèvent la tête. Souvent ils militent dans des associations, luttent dans leur entreprise ou sont actifs sur le terrain écologique, mais nourrissent une sévère défiance à l'égard du politique.
Quel est ce nouvel outil à inventer pour que ces aspirations communes à la solidarité et au progrès trouvent un débouché politique ?
Dans ce marasme, l'appel pour une primaire à gauche, guidé par l'idée qu'« il n'y a pas de fatalité à l'impuissance publique », est venu secouer le cocotier. Surmontant des réserves légitimes, des personnalités politiques se disent désormais ouvertes à une primaire populaire, qui se pose clairement comme une alternative à François Hollande.
Pour le PCF, « Quand la situation politique est si forte de danger, qu'il y a autant de forces disponibles pour une alternative mais tellement de dispersion, la responsabilité d'un parti comme le mien est de tout faire pour les faire converger » (Pierre Laurent - secrétaire national du PCF).
Toutes ces forces doivent d’abord converger sur un projet, un projet à construire avec tous ceux que désespère la politique menée, avec tous ceux qui désespèrent de la politique et qui ne sentent pas entendu, avec la jeunesse (révoltée et désabusée à la fois), …. La question essentielle est bien celle de la définition démocratique des contenus politiques, à l’opposé du libéralisme, à promouvoir (et non celle des egos). Viendra plus tard le moment du choix de celle ou celui qui en qui en sera le porte-parole” ?

Travail, emploi, formation: quel projet de société?

« Zéro chômeurs/du travail pour tous, voilà ce qui sera un axe central pour un nouveau projet de société. Dans tous les domaines, nous devons envisager les choses autrement car la société marche sur la tête. L'une des grandes ambitions, avec la protection de la planète, sera de construire une société sans chômage. (…) Le travail, l'emploi, l'éducation pour tous, doivent être au coeur de notre projet.
Ceux qui nous disent que nous sommes obligés d'entrer dans la guerre économique pour protéger l'emploi nous mentent. Nous ne cessons d'abdiquer nos principes devant les exigences des marchés et des multinationales. Et l'emploi recule, mois après mois, année après année. Les paysans sont poussés au désespoir parce qu'on ne rémunère pas le travail paysan à sa juste valeur. La révolution numérique, qui permettrait de réduire le temps de travail, n'est utilisée que pour promouvoir l' « uberisation », c'est à dire la dérèglementation généralisée du travail. Pour nous, cette révolution peut au contraire nous permettre de construire un nouvel âge de la Sécurité sociale qui sécuriserait l'emploi et la formation toute la vie. Évidemment, cela nécessite de mobiliser l'ensemble des richesses disponibles : les immenses sommes détournées par les banques et les marchés financiers doivent revenir à la société ».

Pierre LAURENT (Secrétaire national du PCF)

De l'argent, il y en a... avec un autre partage des richesses!

Dans une étude mis en lumière par la CGT en mai 2015, il était démontré que dans « les sociétés non financières », on consacrait 10 journées de travail par an aux paiements des dividendes en 1981. Ils représentent 45 jours de travail en 2011. Soit 4,5 fois plus. Autre façon de le mesurer, sur 100 euros de richesses créées, 5 allaient à la rémunération du capital. C’est 23 euros trente ans plus tard.
Voilà la vraie prédation financière à laquelle il faudrait s’attaquer pour faire reculer le chômage.
Ce sont pourtant les mêmes recettes qui ont échoué que le pouvoir s’apprête à accentuer. Alors qu’une nouvelle tranche du Pacte de responsabilité entrera en vigueur en avril, on annonce de nouvelles exonérations ou primes, toujours au nom du « coût du travail trop élevé », sans jamais auditer l’efficacité réelle du mille feuille de 200 milliards d’aides diverses aux entreprises qui existent déjà

Déchetteries en danger!

Les déchetteries de Morlaix Communauté sont des services publics de proximité essentiels pour la vie quotidienne, le tri des déchets et la préservation de l’environnement.
A ce jour, Morlaix Communauté compte 7 déchetteries (Morlaix, Taulé, Lanmeur, Pleyber-Christ, Saint-Thégonnec, Plourin-Les-Morlaix et Plougonven) et 3 plates formes dédiées aux déchets verts, (Guerlesquin, Plounéour-Ménez et Saint-Martin-Des-Champs).
Toutes ces structures ont fait preuve de leur utilité au service des citoyens. Depuis le début de l’année 2015, un plan de rénovation des déchetteries est en cours sur le territoire de Morlaix Communauté. Cela est préparé sans réelle transparence des débats ni consultation des populations concernées.
Plusieurs communes ont délibéré pour le maintien de la déchetterie du site de Toulivinen sur la commune de Plougonven et à quelques mètres de Lannéanou, cette structure est utilisée par la population du sud Est du territoire de Morlaix Communauté mais serait sur la sellette d’après l’audit qui a été effectué par un bureau d’études choisi par les élus de Morlaix Communauté.
La baisse drastique des dotations de l’état (-10 millions d’euros de 2013 à 2017) et le coût exigé pour la mise aux normes obligatoires des déchetteries, laissent craindre une réduction du nombre de ces structures et un éloignement de celles-ci vis-à-vis des citoyens. Nous ne pouvons accepter cette situation qui est un retour en arrière : les décharges sauvages vont se multiplier alors que la population avait pris conscience de l’importance du tri des déchets.

Défense de l'hôpital, c'est l'affaire de tous!

Depuis des mois le personnel hospitalier de Morlaix mène une lutte sans relâche pour la défense du centre hospitalier avec le soutien de la population et particulièrement des militants du Parti Communiste et du Front de Gauche.
Il s’agit de s’opposer aux mesures que la direction veut imposer qui, par la suppression des 3 jours de RTT et une refonte des horaires, se traduiraient par la suppression de 22 équivalents temps plein avec les conséquences que l’on imagine sur les soins apportés aux malades et la dégradation des conditions de travail.
Malgré l’ampleur de la lutte, la direction reste obstinément sourde aux propositions des hospitaliers, confortée par le soutien indéfectible que lui apporte A. Le Brun présidente du conseil de surveillance. En tant que Maire de Morlaix elle devrait pourtant être d’abord soucieuse de la qualité des soins à la population et de la défense de l’emploi.
Mais la situation est aussi (surtout ?) la conséquence de la politique de santé du gouvernement qui, en prolongeant les aspects nocifs de la loi Bachelot, veut de plus imposer 10 milliards d’euros « d’économies » dans le secteur de la santé dont 3 milliards sur l’hôpital public. C’est donc aussi la responsabilité de tous ceux qui ont élaboré ou soutenu cette politique.
Face à cette situation cette lutte devient l’affaire de tous. C’est ce qu’ont compris les participants de la réunion santé de Plourin lors de la campagne des régionales du Front de Gauche en votant à l’unanimité le souhait de la création d’un comité de défense de l’Hôpital.

Les militants de la section PCF du pays de Morlaix seront sur le marché de Morlaix le samedi 20 février pour rencontrer les citoyens et distribuer un tract: L'Urgence de dire stop
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17 février 2016 3 17 /02 /février /2016 10:14
Mardi 16 février: numéro spécial de L'Humanité: "opération vérité sur la casse du code du travail" (avec dossier en PDF)

Lisez le dossier spécial de l'Humanité: Opération vérité sur la casse du code du travail (dossier PDF)

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17 février 2016 3 17 /02 /février /2016 08:29
41 milliards d'aides pour le patronat, 800 000 chômeurs en plus: le bilan de Valls et Gattaz

Valls et Gattaz, les Dupond et Dupont du chômage de masse (Olivier Dartigolles)

Manuel Valls et Pierre Gattaz, les Dupond et Dupont du chômage de masse, ont encore frappé. D'un coté, le Premier ministre fait mine de réaliser que le patronat n'a fait aucun effort en terme de création d'emplois malgré les 41 milliard d'aides. De l'autre, c'est le patron du MEDEF, qui accuse le gouvernement de "se tirer une balle dans le pied" en menaçant de "conditionner" les aides. Ce mauvais numéro de duettistes ne masquera pas l'échec patent d'une politique qui mène l'économie dans le mur.

Au lieu de jouer à « C'est pas moi, c'est lui » j'invite le patronat et le gouvernement à faire preuve de transparence sur le bilan des aides versées, des créations d'emplois dans chaque département, dans chaque branche d'activité.

Convoquons au plan national, régional, des départements et des grandes villes et agglomérations, des assises pour la formation qualifiante des jeunes, des chômeurs, et de celles et ceux qui souhaitent travailler et souhaitent un temps de formation.

Réunissons avec les organismes d’État, les représentants des collectivités territoriales, les syndicats, les employeurs, les directions et salariés de pôle emploi, des centres de formation, les associations de chômeurs pour recenser les besoins, mettre en concordance les moyens, mobiliser les forces vives.

Il est temps de rompre avec une politique nuisible pour l'emploi.

Olivier Dartigolles porte parole du PCF

41 milliards d'aides pour le patronat, 800 000 chômeurs en plus: le bilan de Valls et Gattaz
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17 février 2016 3 17 /02 /février /2016 08:24
Roger Trugnan

Roger Trugnan

Décès de Roger Trugnan : Une peine immense (Pierre Laurent)

Roger Trugnan est décédé. J'ai une peine immense. Roger était un des rares survivants de l'horreur des camps d'extermination. Sa famille, de Balta aujourd'hui en Moldavie, de confession juive, avait trouvé refuge en France, à Paris. Ses parents, sa sœur, comme lui même, croyaient en la France des lumières, aux valeurs de Liberté, d’Égalité, de Fraternité. A 13 ans, il participe avec enthousiasme aux manifestations du Front Populaire. C'est un Gavroche du 11e arrondissement. Il soutient et aide ses parents qui, dès 1934, accueillent chez eux des réfugiés qui fuient les régimes fascistes et nazis : de Pologne, de Roumanie, de Hongrie ou d'Allemagne. A 17 ans, il entre dans la Résistance au sein des FTP MOI. Pendant 3 ans, il vit dans la clandestinité. Arrêté avec son réseau, il est interné à Drancy puis envoyé au camp d’extermination d'Auschwitz, avec ses amis Henri Krasucki et Sam Radzynski. En avril 1945, il participera à la marche de la mort et en sortira vivant. De retour en France, il apprendra que ses parents et sa sœur Germaine ont également été envoyés dans les camps de la mort mais n'en reviendront jamais…

Roger Trugnan était un homme d'une grande finesse. Dirigeant du Parti communiste avec d'importantes responsabilités à la Fédération de Paris, où il a laissé l'empreinte de son humanité. Spécialiste des questions européennes, notamment de l'Europe de l'Ouest, il a longtemps été l'un des animateurs de la Polex (secteur international du PCF), au coté de Jean Kanapa, Jacques Denis... C'était un homme d'une grande gentillesse, d'une grande écoute, notamment à l'égard des jeunes, d'une grande discrétion sur son passé et toujours au service de son idéal.

Je pense ce soir à sa femme Annette, à son fils, Germain, à toute sa famille, ses amis et camarades, et en particulier à Paulette Sarcey.

A toutes et tous, j'adresse toutes mes condoléances, toute mon affection.

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17 février 2016 3 17 /02 /février /2016 08:01
1967-1968: le Parti Communiste dans les luttes du Finistère (archives Pierre Le Rose)

Le contexte: un parti communiste première force de gauche en Finistère, dans une phase de conquête, avec son implantation électorale la plus forte dans la région de Concarneau.

Quand surviennent les événements de mai 1968, le PCF dans le Finistère représente une force non négligeable: il est passé de 52 275 voix en 1962 (15,10%) à 72 596 voix en 1967 (18,57%). C'est un mouvement national d'expansion: en 1962, le PCF obtenait 41 députés contre 73 en 1967, gagnant au passage un million de voix. Sa politique d'accord de désistement avec le F.G.D.S (créé par François Mitterrand en 1965) et d'autres forces de gauche, inscrite dans un projet de programme commun pour la gauche de rénovation démocratique et sociale et parallèle de l'unité syndicale de plus en plus forte et efficace entre la CGT et la CFDT, lui profite.

En août 1967, le PCF, la SFIO et le PSU dans le Finistère rédigent ainsi une déclaration publique commune pour Sauver la Sécurité Sociale contre les ordonnances libérales du pouvoir gaulliste. Malheureusement, ces combats n'ont pas pris une rude, sauf que les socialistes sont dans l'autre camp, celui du patronat et de la bourgeoisie.

1967-1968: le Parti Communiste dans les luttes du Finistère (archives Pierre Le Rose)
1967-1968: le Parti Communiste dans les luttes du Finistère (archives Pierre Le Rose)

Les fêtes du Parti Communiste sont légion, témoignant de l'implantation locale du PCF. Ainsi, rien que le 13 et le 20 août, 8 fêtes communistes finistériennes, après la grande fête de "la Bretagne", la fête de la Fédération du Finistère, à Concarneau, le premier dimanche d'août:

- Fête de la section de Carhaix

- Fête communiste à Scrignac avec allocution d'Alphonse Penven

- Fête à Lesconil avec l'allocution de Marcel Paul, l'ancien ministre de la Libération

- Fête au Guilvinec avec là aussi l'allocution de Marcel Paul

Le 20 août:

- Fête communiste à Crozon, avec l'intervention de l'ancien député Gaby Paul

- Fête à Botsorhel

- Fête du Fao à Huelgoat

- Fête des sections de Scaër - Rosporden

Le Parti Communiste gère de nombreuses communes dans le Finistère, entre autres:

Leuhan (Louis Hémeury, maire, conseiller général)

Huelgoat (Alphonse Penven, maire, conseiller général)

Le Guilvinec (avec le maire, ancien résistant déporté à Buchenwald, Jean Le Brun, retraité de la marine)

dans la région de Concarneau:

Trégunc (Auguste Picart, maire)

Kernével (René Nicolas, maire)

Le Trévoux (Emmanuel Tanguy, maire)

Saint-Yvi (Louis Huitric, maire, conseiller général)

à Scaër, sans avoir le maire, il co-gère avec la gauche socialiste et fait passer des motions, par exemple pour la Paix au Vietnam et la défense de la sécurité sociale

à Châteaulin, le PCF est aussi dans la majorité avec les socialistes et fait voter une motion contre la réforme de la Sécurité Sociale

à Quimper, le PCF est aussi dans une majorité d'union de la gauche

à Douarnenez, à l'élection municipale complémentaire du 12 février 1967, le communiste Pierre Moalic manque de 10 voix la majorité absolue, la liste PCF obtenant 49,9% des voix avec le soutien de l'ensemble de la gauche. Cette élection du 12 février est présentée dans "Notre Finistère", le supplément de l'Humanité Dimanche, comme "un sévère avertissement au gouvernement gaulliste et à ses complices à Douarnenez qui, à leur habitude, ont essayé au maximum de dépolitiser la bataille électorale pour cacher les responsabilités gouvernementales".

"Notre Finistère", supplément à l'Humanité Dimanche, 13 août 1967 : les fêtes du Parti Communiste en août 1967 dans le Finistère

"Notre Finistère", supplément à l'Humanité Dimanche, 13 août 1967 : les fêtes du Parti Communiste en août 1967 dans le Finistère

compte rendu de la fête du PCF de Lesconil (août 1967) - Notre Finistère, L'Humanité Dimanche 10 septembre 1967

compte rendu de la fête du PCF de Lesconil (août 1967) - Notre Finistère, L'Humanité Dimanche 10 septembre 1967

Comme l'Humanité à la même époque, le supplément communiste "Notre Finistère" à l'Humanité Dimanche n'hésite pas à faire la part belle aux modes, à la jeunesse, à la variété, affirmant ainsi sa vocation populaire et récréative.

En témoigne ce beau portait vintage de RIKA ZARAI dans le supplément "Notre Finistère" de L'Humanité Dimanche.

1967-1968: le Parti Communiste dans les luttes du Finistère (archives Pierre Le Rose)
Portraits d'Alphonse Penven, Gabriel Paul et Yves Cam, candidats aux législatives pour le PCF en mars 1967 dans le Finistère -supplément "Notre Finistère" de l'Humanité Dimanche, 26 février 1967: le mot d'ordre en titre: "Pour renforcer l'union de la Gauche et assurer l'expansion économique et la prospérité de la Bretagne, Votez communiste dès le 1er tour"

Portraits d'Alphonse Penven, Gabriel Paul et Yves Cam, candidats aux législatives pour le PCF en mars 1967 dans le Finistère -supplément "Notre Finistère" de l'Humanité Dimanche, 26 février 1967: le mot d'ordre en titre: "Pour renforcer l'union de la Gauche et assurer l'expansion économique et la prospérité de la Bretagne, Votez communiste dès le 1er tour"

Résultats du 1er tour des Législatives de mars 1967 pour les Communistes (Supplément à l'Huma Dimanche, Notre Finistère - 12 mars 1967)

Résultats du 1er tour des Législatives de mars 1967 pour les Communistes (Supplément à l'Huma Dimanche, Notre Finistère - 12 mars 1967)

Législatives mars 1967: résultats d'Alphonse Penven et appel du PCF à voter pour le candidat PSU Roger Prat ("Notre Finistère", 12 mars 1967)

Législatives mars 1967: résultats d'Alphonse Penven et appel du PCF à voter pour le candidat PSU Roger Prat ("Notre Finistère", 12 mars 1967)

Dans le cadre de la campagne des législatives de 1967, Michel Derrien, dans "Notre Finistère", le supplément à l'Humanité Dimanche du 5 février 1967, fait le point sur les enjeux locaux et sur les manquements de la majorité de droite du député maire le Duc.

1967-1968: le Parti Communiste dans les luttes du Finistère (archives Pierre Le Rose)
1967-1968: le Parti Communiste dans les luttes du Finistère (archives Pierre Le Rose)
Et la page "Notre Finistère" du 5 février 1967 fait la promotion des réalisations d'Alphonse Penven à Huelgoat dans le cadre de la campagne législatives, dont ce très excitant "célibatorium destiné aux célibataires du personnel EGF travaillant à la centrale nucléaire de Brennilis"

Et la page "Notre Finistère" du 5 février 1967 fait la promotion des réalisations d'Alphonse Penven à Huelgoat dans le cadre de la campagne législatives, dont ce très excitant "célibatorium destiné aux célibataires du personnel EGF travaillant à la centrale nucléaire de Brennilis"

Aux élections législatives de mars 1967:

- dans la 1ère ciconscription du Finistère (Quimper), l'ancien résistant Jean-François Hamon obtient 21,6% des voix au premier tour, 43,5% des voix au second tour, face au candidat de droite UNR Michelet.

- dans la 2e circonscription du Finistère (Brest 1), l'ancien député de la Libération Gabriel Paul obtient 18,3% des voix au 1er tour.

- dans la 3e circonscription (Landerneau), Yves Cam obtient 10,9% des voix.

- dans la 4ème circonscription, Alphonse Penven, maire de Huelgoat et Conseiller Général depuis 1945 (il fut élu à 32 ans à une écrasante majorité: il était prisonnier de guerre pendant la seconde guerre mondiale, s'est évadé en 1941 et est entré dans la résistance), avec comme suppléant Michel Derrien, instituteur à Morlaix, obtient 19,4% au 1er tour (contre 15,8% en 1962) et se désiste en faveur du PSU Roger Prat (26,7% au 1er tour) qui est élu avec 50,1%.

- dans la 5e circonscription (Landivisiau), André Clerc, ouvrier en bâtiment de Plougastel Daoulas, obtient 9,8% pour le PCF.

- dans la 6ème circonscription, le maire PCF de Leuhan, Louis Hemeury, se qualifie avec 18,5% pour le second tour et obtient près de 39% face au candidat de droite UNR.

- dans la 7e circonscription de Douarnenez, Kerrec pour le PCF obtient 19,5% au 1er tour et 35,9% au second tour face au candidat UNR.

- dans la 8e circonscription (Concarneau-Quimperlé), Paul Le Gall obtient 27,9% au premier tour et 44,7% au second tour face au candidat UNR Guyon.

Dossier de la revue Ar Falz (supplément à Skol Vreiz n°37 avril-septembre 1974) établi par J. Guiffan: "Les élections législatives en Bretagne depuis 1945" - Les résultats du Parti Communiste, témoignant de son implantation très forte dans le sud Finistère et le centre Finistère

Dossier de la revue Ar Falz (supplément à Skol Vreiz n°37 avril-septembre 1974) établi par J. Guiffan: "Les élections législatives en Bretagne depuis 1945" - Les résultats du Parti Communiste, témoignant de son implantation très forte dans le sud Finistère et le centre Finistère

Le PCF bénéficie encore des retombées de sa critique de la poursuite de la guerre en Algérie, et dans le moment présent, mais surtout de sa lutte très forte, visible et populaire contre la guerre coloniale américaine et pour le mouvement d'émancipation au Vietnam, mais aussi de sa campagne contre l'agression israélienne au Moyen-Orient (1967).

Ainsi, le 2 novembre 1967, Louis Le Roux et le Parti Communiste organisent, pour mobiliser contre la guerre du Vietnam, la venue pour une conférence-débat de Henri Martin, le réfractaire qui avait refusé la guerre d'Indochine et été condamné à 5 ans de prison pour cela.

1967-1968: le Parti Communiste dans les luttes du Finistère (archives Pierre Le Rose)
1967-1968: le Parti Communiste dans les luttes du Finistère (archives Pierre Le Rose)

Le PCF est avec la CGT très actif dans les luttes sociales et salariales de plus en plus nombreuses entre 1966 et 1968 où il cherche à favoriser "l'unité d'action de la classe ouvrière".

Il est très implanté dans les ports de pêche où il lutte contre la concentration, les logiques de profits des armateurs, des patrons de conserverie, au côté des pêcheurs et des ouvriers et a des relais importants dans la paysannerie du sud-Finistère et du centre-Finistère, soutient ses revendications, lui parle grâce au Journal La Terre, à des tracts dédiés, et à des fêtes populaires locales. Beaucoup de candidats communistes sont d'ailleurs ici de familles paysannes et certains paysans eux-mêmes même si de plus en plus, les "intellectuels", instituteurs et professeurs, ont tendance à tenir le haut du pavé.

Dans le Finistère, le PCF s'est impliqué contre les conséquences des logiques de mise en concurrence favorisées par le Marché Commun dans l'agriculture et la pêche qui favorise la disparition des exploitations agricoles familiales et la concentration des armements dans la pêche et des conserveries.

Il est très bien intégré dans le monde enseignant et les associations laïques. Le 29 octobre 1967, 10 000 finistériens manifestent à Brest contre les conditions de la rentrée scolaire à l'appel des Fédérations de Parents d'élèves et du Comité d'Action Laïque. Le Parti Communiste est très engagé dans ces actions.

De 1961 à 1966, les effectifs des adhérents du PCF ont augmenté de plus de 30%. Rien qu'en 1967, 466 adhésions ont été recensées et 16 cellules nouvelles. Les dirigeants du PCF finistériens se montrent exigeants puisqu'ils regrettent en mai 1968 que 20% des adhérents de 1967 n'aient pas repris leur carte en 1968.

Au premier tour des élections cantonales de septembre-octobre 1967, le Parti Communiste se targue d'un grand succès dans le Finistère, avec une progression de 7156 voix et de 5,77% des suffrages.

Avec 14,87% des voix au 1er tour des ces cantonales, il est devant les autres partis de gauche dans une situation tout de même de faiblesse électorale de la gauche finistérienne à cette époque: FGDS (Socialistes, Radicaux Socialistes, Convention) - 10% des suffrages exprimés- et PSU (4,4% des suffrages exprimés mais ils n'avaient probablement pas des candidats partout).

Dans le cantons de Brest III, le PCF et Louis Le Roux, son premier fédéral, peuvent se maintenir au second tour et représenter toute la gauche grâce au désistement et au soutien du candidats PSU: il totalise au 2e tour 3385 voix contre 5913 au candidat de la droite.

A Rosporden, le candidat FGDS Huitric gagne les cantonales grâce à l'appui du PCF.

Sur ces mêmes élections cantonales, Edouard Quemper est élu Conseiller Général communiste à St Brieuc Nord.

"Pompidou, des sous!", "U.N.R: la misère": puissante grève du 1er février 1967 dans le Finistère avec 25 000 manifestants dans la rue (supplément "Notre Finistère" à L'Huma Dimanche, 12 février 1967)

"Pompidou, des sous!", "U.N.R: la misère": puissante grève du 1er février 1967 dans le Finistère avec 25 000 manifestants dans la rue (supplément "Notre Finistère" à L'Huma Dimanche, 12 février 1967)

Grève et manifestation à Quimper des Marins soutenus par le PCF ("Notre Finistère", 5 février 1967)

Grève et manifestation à Quimper des Marins soutenus par le PCF ("Notre Finistère", 5 février 1967)

Notre Finistère, 22 janvier 1967: Crise de la pêche dans le sud-Finistère: le Parti Communiste propose...

Notre Finistère, 22 janvier 1967: Crise de la pêche dans le sud-Finistère: le Parti Communiste propose...

Supplément de l'Humanité Dimanche, "Notre Finistère" (17 septembre 1967): Les candidats PCF aux Cantonales dans le Finistère: - Pour condamner la politique antisociale du Pouvoir - Pour l'expansion économique, le progrès social, la Démocratie et la Paix - Pour hâter l'heure de la signature d'un programme commun des forces de gauche. Parmi eux, Dédée Moat, l'infatigable militante communiste de Roscoff.

Supplément de l'Humanité Dimanche, "Notre Finistère" (17 septembre 1967): Les candidats PCF aux Cantonales dans le Finistère: - Pour condamner la politique antisociale du Pouvoir - Pour l'expansion économique, le progrès social, la Démocratie et la Paix - Pour hâter l'heure de la signature d'un programme commun des forces de gauche. Parmi eux, Dédée Moat, l'infatigable militante communiste de Roscoff.

1967-1968: le Parti Communiste dans les luttes du Finistère (archives Pierre Le Rose)
Louis Le Roux - Gaby Paul

Louis Le Roux - Gaby Paul

Le Travailleur du Quai, Journal de la section PCF de Concarneau, avril 1968 (archives Pierre Le Rose)

Le Travailleur du Quai, Journal de la section PCF de Concarneau, avril 1968 (archives Pierre Le Rose)

1967-1968: le Parti Communiste dans les luttes du Finistère (archives Pierre Le Rose)

A Concarneau les 13 mars et 10 avril 1968 des manifestations ont eu lieu pour défendre l'emploi et protester contre la concentration du capital des conserveries au profit du trust Saupiquet, parallèle du concentration des armements. Pierre Le Rose, alors secrétaire de la section de Concarneau (après avoir été secrétaire fédéral entre 1953 et 1956) note ainsi dans ses commentaires, témoignant d'une analyse socio-économique fine et poussée, en vue du Congrès fédéral de mai 1968:

"Les licenciements, le chômage dans la classe ouvrière concarnoise ont entraîné de multiples actions pour la défense de l'emploi, surtout depuis la concentration au profit du trust Saupiquet des principales usines concarnoises. Les manifestations puissantes de tous les concarnois les 13 mars et 10 avril confirment la justesse de la politique de notre parti... Actuellement, la situation est grave. Impulsée par l'Union Locale et les Syndicats CGT, la défense de l'emploi entraîne les partis politiques existants à Concarneau, les jeunes, les femmes, le clergé, toutes les couches sociales défavorisées, victimes de la concentration: petits industriels, commerçants, artisans, paysans. Les uns et les autres supportent les conséquences de la concentration capitaliste encouragée par l'Etat dans l'industrie, sur le port, dans le commerce (fusion d'usines de conserves entraînant la baisse du pouvoir d'achat, création de sociétés financières d'armements sous le contrôle des banques, apparition de magasins à succursales multiples dont le dernier est le Centre Leclerc, abandon des exploitations familiales agricoles). Dans de nombreuses entreprises (Marsceschi, BMA, etc...) les travailleurs sont inquiets. Après la concentration des conserveries, apparaît celle des armements. L'alliance des deux groupes politiques du Conseil Municipal (Centre Démocrate et SFIO) entraînant des démarches pour "sauver" l'usine Cassegrain a favorisé la constitution d'une entreprise nouvelle groupant Intermer, Cinal, Provost-Barbe, Cassegrain sous l'égide de Saupiquet et permettant à ce dernier par l'intermédiaire de l'Armement Delhermes de devenir prochainement le maître du Port et de la Pêche. Dans la perspective, les nouveaux armements envisagent la construction de grands bateaux modernes pouvant concurrencer le marché commun. Jusqu'ici, les armateurs concarnois, soucieux de leur profit maximum dans le plus court délai, ont entrepris une modernisation en retard sur les Pêcheries européennes. L'armement concarnois, placé dans les organismes économiques (Chambre de Commerce, Cecor...) n'hésitera pas, pour préserver ses intérêts, à accepter la main-mise du Capital Etranger sur notre port. On risque de voir ainsi disparaître la flottille actuelle de bateaux petits et moyens qui rendrait nos installations portuaires actuelles inutilisables".

1967-1968: le Parti Communiste dans les luttes du Finistère (archives Pierre Le Rose)
1967-1968: le Parti Communiste dans les luttes du Finistère (archives Pierre Le Rose)
1967-1968: le Parti Communiste dans les luttes du Finistère (archives Pierre Le Rose)
1967-1968: le Parti Communiste dans les luttes du Finistère (archives Pierre Le Rose)

Surviennent les événements de mai 1968.

En Bretagne, le Parti Communiste y joue tout son rôle.

Le 31 mai 1968, Pierre Le Rose prononce un discours réquisitoire inspiré place de la Mairie à Concarneau lors d'un rassemblement unitaire de la gauche, syndical, politique et associatif:

"Il y a 10 ans, s'appuyant sur un complot, de Gaulle pris le pouvoir. Aujourd'hui, sa politique néfaste au seul service des grands monopoles dont il est le zélé serviteur, a fait l'unanimité contre elle de toute la France qui travaille et qui pense. Alors, pour perpétuer son pouvoir, le Général use de chantage. Mais nous ne sommes plus en 1958.

Le mécontentement profond qui, unissant les forces vitales de la Nation, paralyse le pays, a des causes justifiées. La grève du 8 mai dernier en Bretagne, venant après de nombreuses actions et rassemblements, s'ajoutant à ceux de nombreuses régions de France, a montré l'union contre la politique gaulliste de toutes les couches de la population: ouvriers, marins et paysans, commerçants, artisans et fonctionnaires, intellectuels, enseignants et étudiants, croyants et non croyants. De partout s'élèvent des protestations car tous sont unis contre tel ou tel aspect de la politique du gouvernement gaulliste œuvrant au profit exclusif des grands monopoles.

Les travailleurs ne font pas grève de gaieté de cœur. Ils y sont contraints et forcés. Malgré l'augmentation de la production et de la productivité les travailleurs ont vu baisser leur pouvoir d'achat. Par la concentration des entreprises, comme dans la conserve, de nombreuses ouvrières et ouvriers ont perdu leur emploi. Les ordonnances de l'été dernier portaient atteinte lourdement à la Sécurité Sociale, à la défense des travailleurs contre la maladie et l'accident. La création et l'extension des grands magasins à succursales multiples entraînent la faillite des petits commerçants tandis que la concurrence industrielle ruine l'artisanat. Alors qu'augmentent les prix industriels, la baisse à la production aussi bien dans la pêche que dans l'agriculture contribue à la concentration, à l'exode rural, au sous-emploi. La mise en place du marché commun accélère ce processus. La réforme Fouchet-Peyreffite toujours au profit des monopoles, sans tenir compte des besoins grandissants de la jeunesse ajoute encore aux raisons de la crise de l'Université inadaptée aux progrès du monde moderne.

L'étincelle des étudiants a fait se lever, en même temps, de partout, et dans toutes les couches de la population, le mécontentement accumulé depuis dix ans et exprimé dans des luttes, des grèves, des rassemblements, de simples résolutions parfois ou pétitions. Cette lutte inlassable a uni les travailleurs manuels et intellectuels contre le pouvoir gaulliste en déclin.

Aujourd'hui, les choses sont claires. La volonté d'en bas se heurte à un gouvernement et un gros patronat qui, contraint de négocier ou de céder sur certains points, ne veut pas satisfaire pleinement aux exigences légitimes de la classe ouvrière et du peuple. C'est pourquoi de plus en plus fort notre peuple demande à vivre décemment. Pour y aboutir, les réunions se multiplient entre les organisations syndicales et démocratiques, entre la Fédération de la Gauche démocrate et socialiste et le PCF, une position commune que, pour notre part, nous n'avons cessé de demander depuis depuis des mois et des années.

Le PCF, considérant qu'un tel programme commun doit comprendre des clauses permettant de franchir une étape vers le socialisme. S'en prenant aux monopoles, il doit prévoir la nationalisation des grandes banques d'affaires, mais aussi celle des grandes entreprises industrielles. Les entreprises nationales doivent être gérées démocratiquement et, à tous les échelons de la vie économique doit s'établir un pouvoir de contrôle des travailleurs, à commencer par l'extension des attributions des Comités d'entreprise et la libre activité de la section syndicale dans l'entreprise. La réforme démocratique et profonde de l'Université doit être réalisée avec le concours des enseignants et des étudiants comme le demandent avec une grande maturité que nous tenons à saluer les lycéens de Concarneau, unis dans un même mouvement aux côtés de leurs professeurs et de tous les personnels de l'Education Nationale.

Les réformes de structures proposées n'ont pas pour but d'enterrer sous des phrases de gauche les revendications essentielles des travailleurs telles que l'augmentation des salaires, la réduction progressive du temps de travail, l'abrogation des ordonnances anti-sociales, le plein-emploi pour tous. Pour changer ainsi complètement de politique, il faut une autre politique conforme à la volonté du peuple.

Ne tirant aucune leçon des 10 années de faillite, de Gaulle veut se maintenir en place. Devant l'échec de l'opération-Référendum, il dissout l'Assemblée Nationale pourtant favorable à ses conceptions mais montrant qu'il craint par-dessus tout l'expression démocratique de l'opposition. Soutenant à fond Pompidou, il entreprend le replâtrage de son gouvernement. Arrogant et méprisant, il somme les travailleurs en lutte de reprendre le travail, les enseignants d'enseigner, les étudiants d'étudier, ne tenant nul compte que sa politique seule est cause de la paralysie actuelle, parce qu'il veut la perpétuer. Faisant fi de la volonté du peuple, il le menace et songe à supprimer les élections. Il brandit le chantage à la guerre civile. Comme si la guerre civile n'était pas justement parmi ceux qu'il avait "compris": les Salan, les Soustelle, et autres O.A.S. Et lorsqu'à deux reprises ceux qui l'avaient portés au pouvoir tentèrent l'insurrection, de Gaulle dut se tourner vers ce peuple qu'il méprise et implorer "aidez-moi". Ce fut le cas en 1960 lors des barricades d'Alger et en 1962 lors de la subversion O.A.S: ce sont les syndicats, les organisations démocratiques, les partis de gauche qu'il méprise qui étouffèrent les nouveaux complots et empêchèrent la guerre civile. Mais au lieu de porter les coups principaux à ses alliés d'hier, voyant déjà en eux ses alliés de demain, c'est contre la C.O que s'abattit la répression comme à Charonne lorsque dix travailleurs dont neuf communistes trouvèrent la mort sous les coups des sbires de Fouchet. Une fois de plus, de Gaulle attaque grossièrement notre Parti. Rien de plus naturel car nous tenons fermement le drapeau de la démocratie véritable et de la paix civile.

C'est l'hommage du vice à la vertu. Les communistes qui ont lutté et fait la preuve avant guerre au sein du Front Populaire, pendant la guerre dans l'union de la Résistance, à la Libération au sein du gouvernement et dans la bataille pour relever la France, ensuite dans la lutte pour l'indépendance nationale contre l'impérialisme américain, depuis dix ans, levés dès le premier jour contre le pouvoir gaulliste, ne peuvent qu'être choisis pour cible par des adversaires du peuple. Mais en 1968, en France, l'anticommunisme peut-il encore diviser? Il vous appartient d'y répondre en vous unissant, comme vous l'avez fait jusqu'ici dans le calme et la fermeté, sans vous laisser détourner par aucune provocation ou diversion, ayant en vue vos clairs objectifs, conformes d'ailleurs aux intérêts du pays.

Loin d'être un signe de force, l'allocution menaçante de de Gaulle est une preuve de faiblesse. Le mythe de l'Etat fort, de l'ordre et de la stabilité est tombé. Le masque est tombé. Derrière la "Chie-en-lit" il ne reste qu'un vieillard impuissant qui se veut tyrannique.

Puisqu'un défi est lancé, répondons au défi. Nous ne craignons pas les élections, bien au contraire. Le scrutin prochain apportera une majorité de gauche, si toutes les forces démocratiques s'unissent autour d'un programme commun de gouvernement.

Que des chantiers, des usines, des entreprises, des quartiers, les démocrates s'unissent.

C'est en appelant à l'union des forces de gauche que notre Parti mènera la campagne électorale en exposant ses solutions, en les faisant ratifier par le corps électoral. Celui qui menace de supprimer les élections, tout en accusant d'autres d'ailleurs de totalitarisme et de tyrannie, a certainement peur du verdict du peuple.

Pas nous, pas les démocrates, pas ceux qui luttent pour une vie meilleure, pas les syndicats, partis et organisations qui vous ont appelés ici aujourd'hui et qui font serment de rester unis comme les doigts de la main.

Unité pour les libertés!

Unité pour la République!

Unité, permettez-nous de reprendre les mots d'il y a 32 ans, Unité pour une France libre, forte et heureuse!

Dans son allocution à l'ORTF le 12 juin, que "l'Humanité" reproduit dans un supplément le 13 juin, le premier secrétaire du PCF Waldeck Rochet est un peu moins enthousiaste face aux manifestations de l'unité et de la révolte populaire de 1968 appelant à une "fin rapide du conflit" (par la satisfaction des revendications ouvrières et la fin de la répression policière), présentant le PCF comme "le parti du progrès, de l'ordre, de la sagesse politique", de la responsabilité, contrairement aux "groupes ULTRA-GAUCHISTES" qui "nous attaquent et nous insultent, parce que nous avons DESAVOUE, dès le début, leur recours à la provocation et aux violences aveugles susceptibles de nuire au mouvement populaire et de faire le jeu du pouvoir gaulliste". Ici clairement visé "le drapeau noir de l'anarchie".

Paul Le Gall, membre du Comité, dans son article du 16 juin dans le supplément Finistère de "l'Humanité" (la page Bretagne Nouvelle), se félicite des succès obtenus par le mouvement populaire - "gouvernement et patronat ont du céder" et appellent à insister dans les urnes pour obtenir de nouvelles conquêtes:

"Les questions concernant l'agriculture et la pêche, celles aussi de l'Université, restent en suspend mais chacun se rend compte que les coups redoutables portés au pouvoir vont favoriser leur règlement. Pour qu'il en soit ainsi, il importe en premier lieu de resserrer les liens entre toutes les catégories sociales victimes du pouvoir gaulliste. Aussi, prennent-ils une lourde responsabilité ceux qui, sous couvert de phrases "révolutionnaires" tentent de diviser les masses populaires.

Quel régime tout de même! Il a fallu pas moins de 10 millions de travailleurs en colère pour le faire reculer. Satisfaction n'était pas encore accordée que De Gaulle encourageait le patronat à résister et amenait ses ministres à ne céder que le minimum. Demain, ils essaieront de reprendre ce qui leur a été arraché si... si à l'Assemblée Nationale ils arrivent à avoir une majorité de gaullistes et centristes. Rappelons que ces derniers avaient voté contre la motion de censure sur les ordonnances en octobre 1967. Il s'agit donc d'amener une nouvelle majorité au Parlement. Au sein de cette majorité de gauche, la présence de nombreux communistes sera garante de la formation d'un gouvernement populaire et d'union démocratique".

Paul Le Gall est lui-même candidat pour le PCF, après la dissolution de l'Assemblée Nationale, aux élections législatives du 23 et 30 juin 1968, avec dans le Finistère Louis Le Roux (secrétaire fédéral du PCF, Brest I), Denise Roudot (prof de maths à Brest) dans la circonscription de Morlaix II, Yves Cam, prof d'Education Physique dans la circonscription de Brest II, Jean-François Hamon à Quimper, Alphonse Penven, le maire communiste de Huelgoat, dans la circonscription de Morlaix I, Marcel Youinou dans la circonscription de Douarnenez, Louis Hémery, le maire de Chateaulin dans la 7e circonscription.

Au niveau national, à l'issue de ces législatives marquées par une large victoire du "vrai parti de l'ordre", la droite gaulliste, le PCF fera en moyenne 20% au 1er tour mais n'obtiendra que 34 sièges.

1967-1968: le Parti Communiste dans les luttes du Finistère (archives Pierre Le Rose)
1967-1968: le Parti Communiste dans les luttes du Finistère (archives Pierre Le Rose)
1967-1968: le Parti Communiste dans les luttes du Finistère (archives Pierre Le Rose)
1967-1968: le Parti Communiste dans les luttes du Finistère (archives Pierre Le Rose)
1967-1968: le Parti Communiste dans les luttes du Finistère (archives Pierre Le Rose)
1967-1968: le Parti Communiste dans les luttes du Finistère (archives Pierre Le Rose)
1967-1968: le Parti Communiste dans les luttes du Finistère (archives Pierre Le Rose)
1967-1968: le Parti Communiste dans les luttes du Finistère (archives Pierre Le Rose)
1967-1968: le Parti Communiste dans les luttes du Finistère (archives Pierre Le Rose)
1967-1968: le Parti Communiste dans les luttes du Finistère (archives Pierre Le Rose)
1967-1968: le Parti Communiste dans les luttes du Finistère (archives Pierre Le Rose)
1967-1968: le Parti Communiste dans les luttes du Finistère (archives Pierre Le Rose)
1967-1968: le Parti Communiste dans les luttes du Finistère (archives Pierre Le Rose)
1967-1968: le Parti Communiste dans les luttes du Finistère (archives Pierre Le Rose)
1967-1968: le Parti Communiste dans les luttes du Finistère (archives Pierre Le Rose)
1967-1968: le Parti Communiste dans les luttes du Finistère (archives Pierre Le Rose)

Voici les résultats des élections de Juin 68 dans le Finistère pour le PCF.

Une lourde défaite pour la gauche au second tour. Des résultats en baisse pour le PCF par rapport à 67.

Une partie de la France a eu peur et a voté pour les candidats de l'ordre et du pouvoir gaulliste.

1ère circonscription du Finistère (Quimper):

Jean-François Hamon (PCF): 22,62% au premier tour (11 841 voix) et 37% au second tour (avec le report des voix du candidat PSU qui avait fait 13% au 1er tour). Le candidat UDR est élu au second tour avec 62%

2ème circonscription - Brest I

Louis le Roux (PCF): 15,10% au premier tour et 14,64% au second tour suite à son maintien (le candidat SFIO Francis Le Blé avait fait 14% au 1er tour). Le candidat UDR (de Bennetot, 43%) est élu au second tour face à un autre candidat de centre-droit (Lombard, 42%)

3ème circonscription - Brest II

Yves Cam (PCF): 11,68% Il était seul face au candidat de droite UDR, élu au 1er tour.

4ème circonscription - Morlaix

Alphonse Penven (PCF): 16,65% au 1er tour (7768 voix). Se retire pour Prat (PSU) qui avait fait 28,6% au 1er tour mais c'est Lelong (UDR) qui est élu.

5ème circonscription- Morlaix II

La candidate PCF, seule candidate de gauche, Denise Roudot, fait 8,8%. Le candidat UDR est élu au 1er tour.

6ème circonsciption - Châteaulin

Le candidat PCF Louis Hémeury, seul candidat de gauche, accède au 2me tour avec 25,69% des voix au 1er tour mais son score baisse au second tour (23,1%) et Mme Ploux pour l'UDR est élue.

7ème circonscription - Douarnenez

Marcel Youinou pour le PCF fait 16,52% des voix au 1er tour et se désiste pour le candidat SFIO Donnart au second tour (17% au 1er tour, 39% au second). Le candidat UDR est élu.

8ème circonscription - Quimperlé

Paul Le Gall pour le PCF fait 24% des voix au 1er tour, 38% au second tour, avec l'appui du candidat FGDS/SFIO Boëdec (15% au 1er tour), contre 61% au candidat de droite, Républicain indépendant, Petit.

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17 février 2016 3 17 /02 /février /2016 07:56

Halte à la dérive autoritaire !

Le 3 février, les parents d'élèves apprenaient le passage au menu unique dès la rentrée dans les cantines des écoles publiques: si cette décision est maintenue, il n'y aura plus de compléments pour les enfants végétariens ou ne mangeant pas de porc.

L'Observatoire de la Laïcité considère pourtant que la laïcité ne peut être invoquée pour justifier la suppression de la diversité des menus. Monsieur Toubon, défenseur des droits de la République, déclare pour sa part : « Respecter la différence dans les menus scolaires, c'est respecter les différences et faciliter l'intégration. Le bon accueil, la cantine ouverte à tous, favorise l'accès à l'éducation ».

Cette mesure arbitraire n'a fait fait l'objet d'aucune discussion préalable avec les parents, les conseils d'école, le Conseil Municipal, alors même qu'un nouveau règlement des cantines scolaires a été soumis au vote.

Mme Le Brun voulait-elle se faire un coup de publicité et se positionner de manière politicienne en créant un problème là où nul n'en percevait?

Quelques jours plus tôt, Madame Le Brun quittait la cérémonie des vœux du centre hospitalier pour ne pas entendre l'interpellation d'un syndicaliste sur le malaise des personnels de l'hôpital, les suppressions de postes et la dégradation des conditions d'accueil et du dialogue social. Le lendemain, elle dénonçait le prétendu coup de force du syndicaliste, elle qui il y a quelques années avait déjà vilipendé le « terrorisme » des syndicats de l'hôpital.

Enfin, les possibilités d'accès aux salles pour les réunions des associations ont été considérablement réduites.

Madame Le Brun, cette ville appartient à tous les Morlaisiens et le respect de la vie démocratique incombe à tous.

Les élus de l'opposition :

Elisabeth Binaisse, Guenaëlle Clech, Jean-Pierre Cloarec, Sarah Noll, Jean-Paul Vermot (Coopérative Citoyenne)

Michèle Abramovicz, Loïc Digaire, Ismaël Dupont ( Front de Gauche)

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17 février 2016 3 17 /02 /février /2016 07:34

Esclavagistes!

Les Echos | 17/02/2016

Réforme des retraites : l'efficacité doit primer, selon l'Institut Montaigne

Solveig Godeluck

Le think tank libéral suggère de porter l'âge légal de départ à 63 ans et d'arriver plus vite à 43 années de cotisation.

Pas de répit sur les retraites. Alors que la dernière réforme date de janvier 2014, à l'Institut Montaigne, on prépare déjà le prochain round, qui se tiendra vraisemblablement après la présidentielle de 2017. A l'horizon 2040, la dette cumulée des régimes de retraite par répartition représentera 18 % du PIB si rien n'est fait, alerte le think tank libéral. « Nous y consacrons une part de nos ressources plus importante que nos partenaires européens, ce qui revient à privilégier les personnes âgées par rapport aux jeunes », déplore Laurent Bigorgne, le directeur de l'Institut, qui présente ce mercredi ses propositions pour redresser les régimes. Il faut viser l'équilibre, exhorte-t-il, « sans hausse nouvelle des prélèvements ni des ressources publiques consacrées à ces régimes ».

Mais attention à ne pas ouvrir de faux chantiers, prévient-il : « La retraite par points, les fonds de pension, c'est bien, mais il n'y a que trois leviers qui permettront de redresser le système : l'âge, la durée de cotisation, le montant des pensions. » Pour l'Institut Montaigne, la priorité, c'est de repousser l'âge légal du départ en retraite d'un an, à 63 ans, en 2025, car cette mesure « a aujourd'hui des effets plus importants qu'une augmentation de même niveau de la durée de cotisation ». C'est une proposition plutôt modérée, alors que les candidats à la primaire de la droite visent 64 ou 65 ans à la même date. De plus, l'accord sur les régimes complémentaires des salariés (Agirc-Arrco), signé en octobre, devrait inciter les assurés à partir à la retraite à 63 ans pour conserver leur niveau de pension.

Espérance de vie en hausse

Selon l'Institut, il faudra aussi jouer sur la durée de cotisation pour ne pas trop favoriser ceux qui ont fait des études longues. L'Institut propose de passer à 43 annuités dès 2025 plutôt que d'attendre 2035. D'accord pour épargner les générations proches de la retraite, convient-il, mais il faut « appliquer intégralement et sans transition les nouvelles règles aux assurés plus éloignés de la retraite d'au moins sept ans ». Ensuite, il faudra continuer de jouer sur l'âge et la durée pour s'adapter à l'augmentation de l'espérance de vie, par exemple en ajoutant « un an tous les cinq à six ans ». Une étude de 2013 a chiffré les économies à 15 milliards à l'horizon 2021 si l'on actionne ces deux leviers.

Même si les pensions des retraités subissent une érosion par rapport aux salaires du fait de leur indexation sur l'inflation, leur niveau pourrait être ajusté mécaniquement « pour tenir compte du rythme effectif de rééquilibrage des régimes », à l'allemande. Par ailleurs, le think tank redit son attachement à la convergence des régimes publics et privés, que Nicolas Sarkozy n'a pas menée assez loin à son goût. Et il relance la charge contre la pénibilité : « Il faudrait avoir le courage d'y renoncer purement et simplement », écrit-il.

Retraites: travailler jusqu'à 63 ans en 2025
http://www.ouest-france.fr/economie/retraites/retraites-travailler-jusqua-63-ans-en-2025-4041214

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17 février 2016 3 17 /02 /février /2016 07:32
Elisabeth Gauthier

Elisabeth Gauthier

JÉRÔME SKALSKI

MERCREDI, 10 FÉVRIER, 2016

L'HUMANITÉ

Directrice d’Espaces Marx et animatrice du réseau Transform Europe !, la militante et intellectuelle passionnée s’est éteinte à l’âge de 66 ans.

«Penser une stratégie qui ne vise pas seulement l’acquisition du pouvoir, dans le sens étroit du terme, mais la réalisation d’une volonté collective démocratique-socialiste, alternative, large, afin d’exclure un retour en arrière », écrivait-elle dans un article daté de 2008 citant, en le traduisant de l’allemand, un passage du Gramscismus d’Alastair Davidson, Peter Jehle et Antonio Santucci.

Militante de terrain, au plus près des habitants de Corbeil-Essonnes

Cette profession de foi politique et militante placée sous l’égide du communiste et théoricien italien, cette volonté de faire passer les idées aussi bien de bas en haut que sur le réseau des communications transversales et transnationales, à l’échelle européenne en particulier, Élisabeth Gauthier les avait faites siennes dans son engagement. Née en 1950 en Autriche, professeure de linguistique arrivée en France en 1977, vivant à Corbeil-Essonnes depuis trente ans, la directrice d’Espaces Marx, membre de l’équipe de direction du réseau Transform Europe ! ainsi que du Conseil national du PCF, Élisabeth Gauthier s’est éteinte hier à l’âge de 66 ans.

Elle s’était tout d’abord engagée en politique en opposition aux lois qui, en RFA, interdisaient aux membres du Parti communiste d’être fonctionnaire. Militante de terrain, au plus près des habitants de son quartier de Corbeil-Essonnes, en lutte contre le « système Dassault » depuis la chute de la mairie communiste en 1995, active dans le monde associatif local comme dans les instances organisationnelles du PCF – comme secrétaire de section tout d’abord puis comme responsable fédéral et national – et, au-delà de lui, dans celles de collectifs militants européens et internationaux, elle avait été une des principales promotrices de la création des réseaux de rencontres, de débats et de convergences associés à la création du Parti de la gauche européenne.

Confrontée sur la difficulté spécifique du militantisme féminin

Militante féministe, elle insistait particulièrement sur la difficulté spécifique rencontrée par le militantisme féminin dans les organisations politiques, difficultés qui devaient trouver leurs solutions au sein même de ces organisations en tant que forces motrices d’émancipation. La naissance du mouvement altermondialiste avait été pour elle un élément fondamental de la praxis politique contemporaine témoignant de la nécessité, à la fois, d’une politisation des mouvements de la société civile et d’une dynamisation « horizontale » des organisations politiques par le mouvement démocratique et citoyen. Une exigence et un souci portés dans un combat qui se refusait de s’envisager dans un cadre seulement national.

Élisabeth Gauthier, femme de convictions et d’engagements mais aussi auteure d’une œuvre réflexive et critique dont le chantier rejoint celui des luttes contemporaines qui se sont éveillées, en Europe, contre l’hégémonie du capital.

Lire le message de Patrick Le Hyaric

Lire le message de Francis Wurtz

Lire le message de la rédaction des Cahiers d'histoire

Lire le message de Haris Golemis et Walter Baier pour the Transform !

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