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24 janvier 2021 7 24 /01 /janvier /2021 17:23
De la maternelle à l’université, pas de génération sacrifiée ! -  Rassemblons-nous le 26 janvier pour l'éducation- communiqué PCF Brest

De la maternelle à l’université, pas de génération sacrifiée !

La crise sanitaire démontre combien nous avons besoin de services publics d’éducation nationale, d’enseignement supérieur et de recherche pour affronter les défis de l’avenir. Et pourtant, le gouvernement fait tout pour les affaiblir!

Blanquer, Vidal et le gouvernement sont irresponsables ! Depuis presque un an que nous vivons au rythme de la crise sanitaire, ils auraient eu le temps de prendre des mesures pour garantir l’éducation de toutes et tous dans des conditions sereines. En mars dernier, le PCF proposait déjà un plan d’urgence. Mais Mrs Macron, Blanquer et Vidal ont choisi la politique de l’autruche.

Le gouvernement profite de la crise sanitaire pour en finir avec l’ambition d’une école commune à toutes et tous, et pour généraliser la concurrence. Des établissements proposent un enseignement à mi-temps pour protéger les élèves et les familles. D’autres ne veulent pas renoncer à terminer les programmes et prennent le risque de maintenir des effectifs complets. À l’université, les étudiant-e-s subissent un enseignement dégradé, à distance. Mais les élèves des classes préparatoires ont cours comme si de rien n’était! L’absence de cadre national  accroît les inégalités.

Pendant que les personnels tiennent à bout de bras un système éducatif au bord de l’explosion, leurs ministres en profitent pour imposer de nouvelles réformes...

...Avec la loi de programmation de la Recherche qui augmente la précarité, au moment où nous constatons que notre pays a besoin de pouvoir compter sur ses enseignants et ses chercheurs, et donc de leur garantir la stabilité grâce au statut de fonctionnaire ! 

...Ou M Blanquer qui s’attaque à l’éducation prioritaire : sa réforme renonce à l’ambition d’égalité sur tout le territoire et accroît encore la concurrence entre les établissements. Ne laissons pas faire ces irresponsables. Il est urgent de reprendre la main sur notre éducation, nos métiers, notre avenir ! 

L’autoritarisme de Blanquer et Vidal conduisent l’éducation nationale et l’université dans le mur. Avec leurs politiques, c’est toute une génération qui va être sacrifiée. Il est urgent d’agir !

La section du Pays de Brest du Parti Communiste Français appelle les jeunes, les personnels de l'éducation nationale et les parents d'élèves à se joindre au rassemblement syndical le 26 janvier à 11 h place de la Liberté
à BREST 

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24 janvier 2021 7 24 /01 /janvier /2021 17:17

Pour nos salaires, pour nos conditions de travail, pour les postes statutaires : en grève dès le 26 janvier

Dans un contexte où les inégalités continuent à se creuser, tous les jeunes devraient bénéficier de plus d’éducation. Or, par ses réformes, le Ministre de l’Éducation nationale a encore aggravé leur situation. Or, le Parlement a adopté un budget qui ne prend en compte ni l’augmentation des effectifs, ni la situation sanitaire - et la surcharge de travail qu’elle impose à tous les personnels -, ni l’état de fatigue des personnels, épuisé·es par des années de dégradation des conditions de travail. Il faut en urgence engager les recrutements nécessaires. Il faut en urgence revaloriser les rémunérations des personnels. Les 400 millions d’euros concédés sont insuffisants et ne concernent qu’une minorité. Les plus précaires, en particulier les AED et les AESH, ne se voient rien proposer. Il faut en urgence mettre fin à la concurrence entre les établissements publics et privés sous contrat. Pour cela, une seule solution : la nationalisation des locaux (financés depuis des années sur subsides de l’État) et la fonctionnarisation des personnels.

Il faut en urgence mettre fin à la mascarade du Grenelle du ministre qui vise à détériorer en profondeur le fonctionnement de l’école, les missions et les statuts des enseignants. Nous exigeons un budget ambitieux au service d’un plan pluriannuel de revalorisation, de création de postes et de rénovation du bâti.

Nous exigeons la mise en œuvre d’une politique éducative émancipatrice à l’opposé de celle menée jusqu’à présent par Blanquer et donc l’abrogation des ses réformes de la maternelle à l’université. Nous appelons l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale à poursuivre les mobilisations en cours, s’engager dans l’action, préparer la grève  du mardi 26 janvier.

Pour nos salaires, pour nos conditions de travail, pour les postes statutaires : en grève dès le 26 janvier FINISTERE

Nous engageons les personnels à construire dès maintenant une dynamique de mobilisation par des actions locales, réunions, motions et courriers collectifs auprès des IA-DASEN, des Recteurs, du gouvernement...

PLAN D’URGENCE POUR L’ÉDUCATION

=des créations de postes statutaires ;

=une autre politique éducative ;

=le dégel de la valeur du point d’indice couplé à des mesures significatives de revalorisation des salaires et des carrières dans l’éducation.

=Le rattrapage intégral des pertes salariales subiees depuis 2000

=la titularisation des précaires dans la fonction publique d’État

=un vrai statut, un vrai salaire pour les AESH.

26 janvier

- 11h BREST (place de la Liberté) QUIMPER (place de la Résistance)

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24 janvier 2021 7 24 /01 /janvier /2021 11:42
Soutien du PCF Pays de Quimperlé à une famille d'origine congolaise - Rassemblement lundi 25 janvier à 16h
 
AUCUNE FAMILLE A LA RUE , NI AUJORD'HUI NI DEMAIN
PCF PAYS DE QUIMPERLE

 

Une famille de sept personnes, originaire du Congo composée du père et de ses six enfants, dont deux filles de 19 et 17 ans et quatre garçons de 15, 13, 11 et 10 ans risque de se retrouver à la rue prochainement.

Cette famille a quitté la république démocratique du Congo fuyant la répression politique. On est sans nouvelles de la mère arrêtée à son domicile.

Arrivée en France en 2017, la famille obtient le statut de demandeur d’asile, valable jusqu'au 12 février 2021. Elle est donc en situation parfaitement régulière.

 En janvier 2018, elle intègre le Centre d’accueil de demandeurs d’asile à Quimperlé.

Brutalement en décembre 2020, l'administration lui retire le droit d'asile et lui signifie.tout aussi brutalement qu'elle doit rendre les clés du logement qu'elle occupe.. La famille devra donc quitter son logement et se retrouvera à la rue, sans ressource, sans possibilité de travailler.

Bel exemple d'humanité !

Signalons que la famille a entamé les démarches en Préfecture du Finistère pour renouveler sa carte de séjour. Mais en raison du COVID les services préfectoraux  sont inaccessibles et injoignables.

Il n'est pas impossible que le virus ait bon dos en l'espèce.

L'association Cent pour un toit qui accompagne cette famille appelle à un rassemblement de soutien le lundi 25 janvier à 16h devant le collège Jules Ferry, où est scolarisé un des garçons.

Les Communistes du Pays de Quimperlé s'associent pleinement à cette initiative et appellent toutes et tous à y participer.

Quimperlé le 24 janvier 2021

Rendez-vous pour un rassemblement devant le collège Jules Ferry demain lundi 25 Janvier à 16h.

 

 

 

APPEL SOLIDAIRE

Un père de famille avec six enfants scolarisés doit sortir du CADA de Quimperlé (
Centre d'accueil de demandeurs d'asile) ce 1er février 2021.
Rien ne peut justifier, qu'encore en 2021, des enfants, des personnes soient mis.es à la rue.
Nous ne pouvons SEULS les accompagner dans leur recherche d'un hébergement et d'un accompagnement administratif.
Nous devons nous unir pour empêcher toute personne de vivre dehors, d'être expulsée, et de ne pas avoir accès à ses droits.

Il est URGENT, et nécessaire que nous, citoyen.nes, collectifs, associations locales, élu.e.s,
nous nous organisions autour d'actions concrètes afin d'empêcher cette sortie "sèche" et mettre l'État devant ses responsabilités.

Nous vous demandons de vous associer pour que chacun et chacune dans son rôle de citoyen.nes, d'élu.e.s, d'associations, imposent le respect de nos valeurs de fraternité et s'opposent aux expulsions en toute saison mais d'autant plus en plein hiver !

Rendez-vous pour un rassemblement devant le collège Jules Ferry le lundi 25 Janvier à 16h.


La solidarité n'est pas un délit

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24 janvier 2021 7 24 /01 /janvier /2021 09:01
Manif du 19 janvier à Morlaix pour la régularisation des sans-papiers

Manif du 19 janvier à Morlaix pour la régularisation des sans-papiers

Après la manifestation pour la régularisation des travailleurs sans-papiers à Morlaix le 19 janvier, notre camarade secrétaire de l'UL CGT pays de Morlaix, Marc Corbel, a lancé avec sa compagne une pétition sur Change.org pour obtenir la régularisation de Désiré Chicorée, travailleur sans-papiers dans l'élevage de poulet, exploité et non déclaré pendant plusieurs années par son entreprise qui a un enfant et une compagne à Landivisiau, et qui se retrouve aujourd'hui sous la menace d'une OQTF et d'une reconduite à la frontière.
 
6 des 15 sans-papiers défendus par la CGT du pays de Morlaix après la révélation de leur exploitation pendant des années par une entreprise de l'agro-alimentaire sont aujourd'hui encore non régularisés. 
 

 

Désiré est originaire de l'île Maurice et a commencé à travailler en France dans une entreprise de ramassage de volailles depuis 2017.

Il est installé avec sa famille dont un bébé de 4 mois sur la commune de Landivisiau.

Depuis Novembre 2019 il ne perçoit aucun revenu.

A ce jour il est en attente de régularisation par les services de la préfecture mais surtout il est sous la menace d'une OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) .

Syndicats, associations et partis politiques demandent l'annulation de cette OQTF et que tout soit mis en ouvre pour que Désiré puisse retrouver du travail dans de bonnes conditions.

#prefecturefinistere #prefetdufinistere

 

Manif pour la régularisation des sans-papiers à Morlaix - supplément de photos ( Jean-Luc Le Calvez)

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24 janvier 2021 7 24 /01 /janvier /2021 08:49

Premier jour

Après-midi, samedi 25 décembre 1920 (suite)

…/ …

audition des fédérations par ordre alphabétique des départements (suite)

 

… :...

 

 

 

Le président Ferdinand Faure,  représentant la fédération de la Loire :

 

La fédération a voté à l’unanimité la motion Cachin-Frossard… Quant au danger de la scission...Nous ne la redoutons pas...Il y a des camarades qui au début de l’action minoritaire se heurtaient à l’état de minorité contre les socialistes de guerre. Ils ont violemment mené le combat pour la classe ouvrière qui refusait d’aller plus longtemps sur les champs de massacre. Ils étaient minorité, il sont demeurés dans le parti avec les socialistes de guerre, demain il y resteront avec les socialistes qui ne font pas autre chose que de continuer leur propagande d’autrefois...Quand nous avons à nous prononcer sur la révolution Russe...Varenne ajoutait qu’on irait jusqu’à cent mètres à plat ventre. Nous avons d’autant plus le droit de protester contre de pareilles interpellations qu’elles viennent de ceux qui se sont mis à plat ventre devant la capitalisme. Alors que le sang coulait de toutes parts vous étiez partisans de l’union sacrée...Nous n’avions aucune raison de différer notre adhésion à la IIIème Internationale. Nous n’avons aucune raison d’abdiquer. Mais certains camarades devraient se souvenir qu’il est un peu tard pour eux de prendre une semblable attitude, alors qu’ils ont prostitué le Socialisme et brisé l’unité du Parti. Ils n’ont plus le droit de parler.

 

Gomichon (Loire Inférieure)

… La Fédération... a honte d’avoir dans son sein le père de la grève générale, le sinistre Briand, député de la 1ère circonscription. Cependant la fédération a voté l’adhésion à la IIIème Internationale, et en toute connaissance de cause….Nous avons pris dans le passé la leçon de l’avenir...écœurés de voir l’idéal social foulé aux pieds dans la poubelle ministérielle… La politique que nous avons faite est néfaste et nous ne voulons plus retomber dans les mêmes erreurs...Nos camarades ont dit avant tout qu’il fallait être socialistes. Je suis de leur avis, mais il faut aussi être révolutionnaire par sentiment et nous considérons que la révolution Russe est intimement liée à la révolution mondiale.

Blancho ( Loire Inférieure)

Contrairement au camarade qui m’a précédé, je ne puis dire que la Fédération a voté l’adhésion à la IIIème Internationale en toute connaissance de cause. Beaucoup de ceux qui l’on fait seront pour l’application des 21 conditions qui vous sont imposées ? Non !... Nous avons protesté contre le blocus et travaillé pour la révolution Russe. Tout Blumistes que nous sommes nous avons la prétention d’avoir fait pour la révolution Russe ce que nous devions faire...J’en connais qui se refusent à appliquer les 21 conditions parce qu’ils savent le mal profond que cela ferait dans les organisations ouvrières...Nous ne voulons pas qu’une seule nation vienne imposer sa volonté aux autres.

Bourdas (Lot et Garonne)

...Ne croyez pas que les masses rurales du Lot et Garonne, agriculteurs et vignerons, aient été effrayées par le programme bolchéviste...Aujourd’hui les masses n’hésitent pas à se rallier à nous car dans la politique révolutionnaire du parti socialiste elles trouvent le seul salut pour elles...En votant la motion Heine par 86 mandats, la Fédération du Lot et Garonne a traduit l’expression de tous les travailleurs, des masses paysannes et ouvrières  : adhésion à la IIIème Internationale sans conditions.

Barratte (Manche)

Après une étude approfondie la Fédération s’est prononcée pour la IIIème Internationale, moins une voix pour la motion Longuet...Tous nos militants en ont assez d’une division qui s’affirme chez nous, d’une façon inquiétante de quelques élus et de quelques militants, qui rendent de ce fait le recrutement très difficile...Loin de vouloir la scission, nous voulons l’unité dans la discipline.

Moineau (Marne)

Nous avons 15 mandats pour la motion Cachin, 9 pour la motion Longuet, les adhérents au Parti ayant voté la motion Longuet veulent pour la plupart le quitter...Tous ceux qui ont voté pour la motion Cachin ne veulent pas d’exécution contre ceux qui ont voté la motion Longuet si la IIIème Internationale passe.

Postolec (Haute Marne)

9 mandats à Cachin-Frossard et 3 à Longuet. Beaucoup voient dans la IIIème Internationale la possibilité d’arriver au but que nous poursuivons...Malgré tout ils demandent à tous les membres du parti de la discipline et de l’unité.

Dufresnoy (Mayenne)

...Je dois vous faire remarquer, en passant, qu’un camarade, dans un petit village, a réuni 20 paysans qui ont donné un mandat pour l’adhésion à la IIIème Internationale. Je suis mandaté par cette Fédération pour faire une propagande intense dans notre département…

 

Petitprêtre (Meuse)

La Fédération a donné deux voix à la motion Cachin-Frossard, une voix à la motion Longuet, et exclu sans discussion la motion Blum...La Fédération a voulu spécifier que l’on pouvait faire la révolution en compagnie de Longuet et de tous les socialistes de ses idées...Il y a du travail révolutionnaire à faire...Il faut songer aux conséquences résultant d’une scission entre deux tendances du Parti dans les fédérations naissantes.

 

Biron (Moselle)

Avant et pendant la guerre, le socialisme de Lorraine se composait de militants Allemands, et après la guerre ceux-ci furent, en grande partie, expulsés...Dans les milieux ruraux où, avant la guerre, un propagandiste ne pouvait se rendre sans que les paysans lâchent après lui leurs chiens ou l’accueillent à coups de pierre, nous groupons des minorités de 33%, 40% et 45%... La Fédération compte aujourd’hui 76 mandats qui se sont prononcés pour l’adhésion à la IIIème Internationale, avec les réserves formulées par Frossard...La majorité des camarades ont voulu par ce vote reconstituer l’unité du Parti, ce qui ne consiste pas seulement à se prononcer sur des doctrines, mais  une unité pour tracer un chemin unique pour la voie que nous allons suivre…

 

Bailly (Nièvre)

La Fédération a donné 30 mandats à la motion Cachin-Frossard, 8 à la motion Blum, 6 à la motion Longuet. Il s’agit d’un département essentiellement rural, et nous avons pu convertir ces camarades à l’adhésion sans réserve. Je me borne à observer  que nos adversaires, partisans de la motion Blum,  sont compris principalement dans la section du chef-lieu du département c’est-à-dire Nevers. ..Nous avons expliqué les conditions de l’adhésion à la IIIème Internationale. Nous n’avons rien laissé dans l’ombre...Les paysans ne rentrent pas dans tous les détails, comme les camarades de droite. Ils ne distinguent pas toutes les conditions et les thèses, mais ils disent ceci : les Russes ont fait ce que nous avons fait il y a plus de cent ans. Les paysans Morvandiaux n’aiment pas les châtelains dont notre région est pleine. qui détiennent au moins la moitié, peut-être les deux tiers des terres...Le paysan Morvandiau ne craint pas la révolution mais il veut l’organiser…

 

Salengro (Nord)

...Je fais remarquer que parmi les mandats qui se sont prononcés pour la motion Blum dans notre département, il y a l’unanimité de la section de Dunkerque….

 

 Guy Jerram (Nord) (majorité)

...Je dirais aussi que, dans notre organisation, c’est la région de Dunkerque qui possède le moins de cartes, peut-être le cinquantième de notre Fédération…62,9 % des mandats se sont affirmés sur le texte de la IIIème Internationale...Dans toute sa netteté révolutionnaire, nous n’avons fait aucune transaction...La Fédération du Nord sera à l’avant-garde de l’action de masses révolutionnaires... On a ajouté également que nous avions contre nous la totalité des syndicats ; cela n’est pas exact. Les délégués au congrès d’Orléans sont partis presque tous sans mandat, et ils ont voté selon leur inspiration de fonctionnaires syndicaux pour la plupart. Nous poursuivrons demain ce redressement sur le terrain syndical. Le résultat sera le même et achèvera notre œuvre.

 

André Julien (Oran)

Notre Fédération d’Oran et celle d’Afrique du Nord ...ont donné la majorité à la motion Cachin-Frossard...Les Fédérations ont tenu à montrer par ce vote qu’elles prenaient non seulement des engagements, mais que ce vote était aussi un engagement pour le Parti lui-même, celui de donner aux questions coloniales l’importance qu’elles méritent et de ne pas traiter les socialistes d’au-delà des mers en parents pauvres. Quand viendra le moment de discuter la question coloniale, nous pourrons exposer le point de vue des socialistes Africains.

 

Tourly (Oise)

La Fédération a donné 78 voix à la motion Cachin, 40 à la motion Longuet, 1 voix à la motion Blum. La plupart des sections citadines ont donné leur appui à la motion Longuet. Mais la grosse majorité des campagnes a voté la motion Cachin...La minorité a le devoir de s’incliner devant la majorité, car la situation révolutionnaire que nous faisons demande une organisation nouvelle, un statut nouveau, les conditions du combat dans lequel nous sommes entrés veulent une discipline plus rude…la majorité de notre Fédération ne veut pas de compromission qui pourrait affaiblir la force de notre adhésion. Ils faut que tous les socialistes puissent être considérés comme des soldats de l’armée révolutionnaire en bataille contre le capitalisme du monde. L’offensive est actuellement menée par le prolétariat Russe...Lorsque l’on envisage le problème angoissant de l’unité, ce n’est pas vers l’ancienne unité qui peut marier réformistes et révolutionnaires, c’est vers l’unité d’action révolutionnaire qui ne peut grouper dans son sein que tous ceux qui veulent travailler à la révolution que nous nous tournons. Et cette unité ne peut être réalisée que par la IIIème Internationale.

 

Raoul Evrard (Pas-de-Calais)

...le résultat du référendum de la Fédération donne  267 mandats à la motion pour la IIIème Internationale, 145 à la motion Longuet, et 67 à la motion Blum...Un esprit profondément unitaire s’est exprimé dans le congrès de la fédération...On a dit que les sections paysannes en tenaient surtout pour la IIIème Internationale. C’est possible dans d’autres départements, mais pas dans le Pas-de-Calais...Les camarades qui ont voté la motion Longuet sont décidés à poursuivre le maintien du droit des minorités dans le Parti, et à maintenir la représentation proportionnelle dans les différents organismes du Parti.

 

Varenne (Puy de Dôme)

… A un nouveau congrès qui a eu lieu dimanche dernier, on a essayé de nouveau de faire l’unité dans la Fédération. La motion de tentative d’unité qui avait été préparée par la section de Clermont a obtenu 72 voix contre 15, étant bien entendu que si au congrès de Tours il était possible de rallier la presque unanimité du congrès sur une motion d’unité, chacune des trois tendances en présence (ou au moins les deux dernières, adhésion avec réserve ou non adhésion) reprendrait sa liberté d’action et ses mandats.

La séance est levée à 19 h

Fin de la première journée

 

 

lire aussi:

100 ans du PCF - Congrès de Tours, adhésion à l'Internationale communiste : comment ont voté les adhérents et délégués finistériens de la SFIO? - par Roger Héré

Résumé du Congrès de Tours par Roger Héré - 25 décembre 1920

Le Congrès de Tours en résumé: les interventions des délégués du Finistère - par Roger Héré

 

 

 

 

 

 

 

 

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24 janvier 2021 7 24 /01 /janvier /2021 08:44
Brest, 23 janvier 2021 - Mobilisation pour la ratification française du Traité international interdisant les armes nucléaires après l'entrée en vigueur du TIAN voté par 122 pays
Brest, 23 janvier 2021 - Mobilisation pour la ratification française du Traité international interdisant les armes nucléaires après l'entrée en vigueur du TIAN voté par 122 pays
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23 janvier, 15h-16h30: Belle mobilisation à Brest pour une ratification française du traité international d'interdiction des armes nucléaires adopté à l'ONU.

Les militants communistes étaient présents au côté d'autres militants du Comité d'interdiction des armes nucléaires du Finistère (dont nous faisons partie), du Mouvement de la Paix, de l'université européenne de la paix, de l'AFPS, de l'UDB, de FI, Ensemble, de Sud, de la Ligue des Droits de l'Homme, etc.

Un beau défilé depuis la place de la Liberté jusqu'au Château et au Musée de la Marine en passant par la rue de Siam avec 150 à 200 personnes environ. 

Photos Ismaël Dupont

***

 

Publié le 23 janvier 2021 - Le Télégramme
À Brest, des centaines de manifestants contre la prolifération des armes nucléaires

Quelques centaines de personnes se sont mobilisées, samedi, place de la Liberté à Brest, pour que la France signe le traité d’interdiction des armes nucléaires, qui vient d’entrer en vigueur.

Mobilisation à Brest, le 23 janvier, pour que la France signe le traité d’interdiction des armes nucléaires (Le Télégramme/Thierry Dilasser)

En 2017, l’Assemblée générale de l’ONU votait le traité d’interdiction des armes nucléaires (TIAN), avec l’appui de 122 pays (81 signataires, et 51 l’ayant ratifié). Après le bannissement des armes biologiques et chimiques, l’entrée en vigueur du TIAN, ce 22 janvier, « constitue un fantastique espoir pour prohiber les armes de destruction massive », annoncent les membres du Collectif pour l’interdiction des armes nucléaires (CIAN) du Finistère (qui regroupe une dizaine d’associations et d’organisations syndicales ou politiques). « Mais les pays possédant l’arme nucléaire (États-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne, Israël, Pakistan, Inde et Israël) freinent des quatre fers pour que le TIAN ne soit pas mis en œuvre », dénonce Rolland de Penanros, de l’Université européenne de la paix, membre du collectif.

« L’entrée en vigueur du TIAN doit désormais conduire la France à faire le choix de le signer et de le ratifier. Paris devrait être à l’initiative sur le plan international afin d’établir un processus de sortie », estime quant à elle la fédération du Finistère du Parti communiste français (PCF), autre membre du CIAN 29. Seuls trois pays de l’Union européenne ont signé le traité de l’ONU (Malte, Irlande, Autriche).

"Mobilisés cette après-midi pour que la France signe le traité d’interdiction des armes nucléaires. Il est grand temps que la France rejoigne les pays signataires, l’utilisation d’une telle arme peut à elle seule tuer une part majeure de la population humaine !" (Enzo de Gregorio, MJCF 29)

"Mobilisés cette après-midi pour que la France signe le traité d’interdiction des armes nucléaires. Il est grand temps que la France rejoigne les pays signataires, l’utilisation d’une telle arme peut à elle seule tuer une part majeure de la population humaine !" (Enzo de Gregorio, MJCF 29)

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24 janvier 2021 7 24 /01 /janvier /2021 08:14
Denis Oztorun : « Faire de 2021 l’année des nouvelles solidarités »
Vendredi 22 Janvier 2021

Les 18 000 habitants de Bonneuil-sur-Marne (Val-de-Marne) auront ce dimanche un nouveau maire, après la décision de l’actuel édile communiste Patrick Douet, élu depuis 2004, de passer la main pour raisons de santé. C’est son premier adjoint Denis Oztorun (PCF) qui reprendra le flambeau. Pour l’Humanité, il détaille les priorités de son action pour la ville.

 
Vous serez élu dimanche maire, dans la continuité de l’équipe municipale : quels sont les projets engagés que vous portez aujourd’hui ?

Denis Oztorun Nous avons beaucoup de projets, notamment pour la rénovation urbaine, déjà engagés par le maire actuel. Nous avons notamment gagné un deuxième plan ANRU (Agence nationale pour la rénovation urbaine, qui sélectionne projets et crédits, N.D.L.R.) pour rénover notre principal quartier de logements social, la Cité Fabien. C’est un grand projet sur une dizaine d’années, avec la création d’équipements tels qu’une maison de santé et une salle pour les associations. Nous travaillons également un projet de complexe sportif. D’autre part, nous lançons un projet multimodal, sur lequel nous travaillons depuis plusieurs années avec les communes voisines, qui regrouperait notre port autonome, une gare de triage, et l’aéroport d’Orly : un grand bassin d’emplois et d’entreprises avec un côté écologique, puisqu’il s’appuie sur le ferroviaire et le fluvial. L’idée est d’être la « chambre arrière » du marché de Rungis.

Accompagnement des personnes dépendantes, aides financières aux familles, à la vie associative et culturelle...

Quelles actions voulez-vous mettre en place dans les domaines de l’écologie et de la citoyenneté ?

Denis Oztorun Ce sont deux éléments à part entière de notre projet pour la ville. D’abord un plan climat, pour adapter tous les équipements municipaux, voirie comprise. Nous voulons créer des îlots de fraîcheur, planter des arbres, repenser la mobilité. Ensuite, nous voyons que la République est mise à mal, notamment par les financiers d’un côté, les fascismes de l’autre, la montée des agressions antisémites et islamophobes. Or il en va de la vie de nos concitoyens. Nous voulons ouvrir des brèches, sensibiliser la population, mettre en place des formations pour les droits des citoyens. Et nous prévoyons de créer une cellule d’alerte sur les dysfonctionnements de la République, comme les discriminations. Il faut rassembler plutôt que diviser.

Quelles sont pour Bonneuil les conséquences de la crise sanitaire et sociale et comment voulez-vous y répondre ?

Denis Oztorun D’abord, nous faisons le constat d’une gestion calamiteuse par le gouvernement, preuve en est avec les masques, et aujourd’hui les vaccins : l’État est démissionnaire. Dans ces conditions, nous voulons protéger notre population, on s’est battus pour avoir un centre de dépistage. Nous avons ensuite tout un dispositif, et nous voulons faire de 2021 l’année des nouvelles solidarités : accompagnement des personnes dépendantes, aides financières aux familles, à la vie associative et culturelle. C’est très important de faire vivre les arts et la culture, nous mettons en place des déambulations artistiques, par exemple. D’autre part, nous avons un dispositif de paniers de légumes pour les étudiants, d’aides à la cantine, un soutien en lien avec le Secours populaire et les Restos du cœur. C’est primordial : on voit aujourd’hui des personnes venir qui sont enseignants, par exemple. La crise sociale explose. La ville fera le maximum pour l’accompagnement social, avec un budget de 57 millions d’euros.

 

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24 janvier 2021 7 24 /01 /janvier /2021 07:38

Comme tu l’as lu, ou vu, Florence Gourlay, professeure d’histoire-géographie à l’UBS de Lorient, a voulu reprendre les cours « en présentiel » avec ses élèves, afin de répondre à la demande de plus en plus pressante des étudiant.e.s qui sont en détresse, sans cours, constamment derrière leur écran, coupés de toute relation sociale, amicale, …. Le cours qu’elle a tenu s’est déroulé dans le strict respect des normes sanitaires et cette initiative a été fortement médiatisée (presse locale, Europe 1, FR 3, Médiapart, Le Monde…)

Pour avoir voulu braver l’interdit (interdit qui n’existe pas dans les classes de prépa où les élèves peuvent se retrouver à plus de 35 dans des locaux inadaptés, ou encore les lycées de l’enseignement catholique qui accueillent l’entièreté des classes dans leurs établissements, ne suivant pas les recommandations de travailler par demi-groupe..),  

Florence est convoquée à la direction de l'université lundi 25 janvier à 8h30, 27 rue Armand Guillemot à Lorient. Un comité de soutien se réunira devant cette même présidence à 8h15.

Soutenons-la nombreux!!!

Philippe Jumeau, secrétaire départemental du PCF Morbihan, adjoint aux Affaires sociales à Lanester, animateur du comité régional Bretagne

Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF Finistère, adjoint à Morlaix

Veuillez trouver ci-joint le communiqué de la FSU Bretagne et du SNESup de l'Université de Bretagne Sud - UBS concernant la convocation par la Présidence de l'UBS de notre collègue Florence Gourlay.

La FSU Bretagne et le SNESup de l'Université de Bretagne Sud - UBS appellent au rassemblement de soutien organisé lundi à 8h30 à Lorient devant les locaux de la Présidence de L'UBS

François Merciol SNESup UBS
Jean-Marc Cléry FSU Bretagne

A Mesdames, Messieurs les journalistes COMMUNIQUE DE PRESSE FSU BretagneUniversités: aujourd’hui plus que jamais notre présence auprès des étudiant·es est essentielle –soutien à notre collègue Florence Gourlay Alors qu’aujourd’hui la détresse des étudiant·es est largement médiatisée et que le gouvernementannonce le retour partiel à des cours «en présentiel», une collègue Maîtresse de Conférence (MCF) engéographie à l’Université de Bretagne Sud à Lorient est convoquée ce lundi par la direction del'Université pour avoir repris ses cours « en présentiel » avec ses étudiant·es la semaine dernière. Florence Gourlay a agi par devoir en répondant à la demande de plus en plus pressante des étudiant.e.squi subissent depuis des semaines de cours «en distanciel» et sont en détresse, isolé·es derrière leursécrans, coupé·es de toute relation sociale. Elle a agi en pleine responsabilité en assurant ses cours dansle strict respect des normes sanitaires de sécurité. Le SNESup-FSU de l’UBS et la FSU régionale apportent sans réserve leur soutien à notrecollègue qui a agi en conformité avec l’appel de l’intersyndicale nationale du Supérieur du14janvier qui demande un retour sur site pour l’ensemble des étudiant·es. Au moment où le gouvernement s’émeut enfin de la situation gravissime des étudiant·es en consentantun retour partiel «en présentiel», il serait inacceptable que Florence Gourlay fasse l’objet d’unesanction! Nous exigeons l’abandon de toute poursuite contre notre collègue et nous invitons la communautéuniversitaire à se mobiliser pour obtenir du Ministère un vrai retour des étudiant·es dans des conditionssanitaires sécurisées et avec les moyens humains, financiers et matériels nécessaires!Le SNESup-FSU de UBS et la FSU Bretagne appellent à rejoindre le comité de soutien àFlorence Gourlay qui se réunira devant la présidence de l’UBS à Lorient à 8h15

Saison 2019/2020 et second du cycle La Bretagne en vrai. 

http://pcf29.org/video-la-bretagne-en-vrai-au-dela-des-cartes-postales-une-conference-de-florence-gourlay/

Jeudis Rouges – Florence Gourlay
« La Bretagne en vrai au delà des cartes postales »

Conférence de Florence Gourlay maître de conférence à l’université de Bretagne Sud de Lorient organisée par le réseau partage des savoirs du PCF, pays de Quimperlé

Le 25 août dernier dans son numéro dominical un quotidien Breton, présentait le diagnostic et les analyses de quatre chercheurs, géographes et urbanistes, sur la réalité des territoires à partir de la répartition de la richesse et de la fiscalité.  On découvre une Bretagne tiraillée, loin des cartes postales et des clichés par trop lisses, une Bretagne des inégalités, de la mise en concurrence, de la course à l’excellence policée. Une Bretagne pour partie interdite aux salariés, aux catégories populaires. Une Bretagne de l’étalement urbain, de long trajets domicile /travail.  Est-ce une fatalité ? Comment faire autrement ? Est-ce possible

Le Figaro:

«Je suis hors la loi»: à Lorient, la «fronde» d’une enseignante qui a fait cours en présentiel

Par ClaireConruyt • Publié le

Florence Gourlay, maître de conférences à l’université Bretagne-Sud, a bravé l’interdit et a accueilli une trentaine d’élèves dans les locaux de la fac.

Elle enseigne à l’université Bretagne-Sud depuis 1996. Face à la détresse de ses élèves, Florence Gourlay, maître de conférences Aménagement de l'espace et Urbanisme, a décidé de faire cours en présentiel. Et ce, malgré l’interdiction pour les facs d’accueillir leurs étudiants mis à part pour les travaux pratiques et par groupes de dix maximum.

«Ça me rend malade.» Depuis le mois de novembre, explique Florence Gourlay, la situation est particulièrement difficile pour les étudiants. Alertée par le décrochage des uns et les «messages désespérés» des autres, elle a décidé d’agir. «Je suis très proche de mes étudiants.» Au retour des vacances, l’enseignante, en charge d’un master management, a demandé à ses étudiants de «revenir». «De toute façon, ils passaient leurs examens en présentiel. Je leur ai dit qu’on trouverait une solution, qu’on ferait des visites de terrain ou que je tiendrais mes cours dehors pour qu’on puisse se retrouver», raconte-t-elle.

Lundi dernier, Florence Gourlay a finalement accueilli, au sein des locaux de l’université, 18 de ses étudiants en master aménagement et urbanisme dans une salle d’une capacité de 80 places. Masques, gel hydroalcoolique, distanciation physique… «Evidemment, je n’ai mis personne en danger», précise-t-elle. «Pas plus que lorsqu’on se rend dans un supermarché.» L’enseignante l’assure, «mon doyen et la direction étaient au courant. Je les ai prévenus. En donnant ce cours magistral, je suis hors-la-loi mais j’estime qu’il faut agir». «Il y a des élèves de BTS et de prépa qui s’entassent à 35-40 dans des salles de lycée, argue-t-elle. Il faut qu’on arrête avec ce traitement inégal des étudiants.»

«On n’a pas le droit de confisquer leurs années d’études»

Le lendemain, Florence Gourlay donne cours en présentiel à des licence d’histoire, d’écologie et de société. «Nous étions 35 dans une salle qui peut accueillir 90 personnes. Une salle, donc pas un amphi, avec des fenêtres.» Là encore, indique-t-elle, les directeurs de chacune des licences et le doyen avaient été prévenus. «Nous n’avions pas le droit mais nous l’avons fait. Les étudiants étaient en grande souffrance et cela nous a fait un bien fou. Moi, la première.»

Lorsque les cours sont en ligne, poursuit-elle, «il n’y a plus d’interaction». «Les étudiants n’allument pas leur caméra, on ne sait pas s’ils suivent, s’il faut revenir sur une notion. C’est un mode d’enseignement dégradé.» Se pose aussi le problème de la concentration. «On le sait, ils nous le disent: ils sont plus distraits face à un ordinateur.» Certains de ses collègues, rapporte-t-elle, qualifient cette année «d’année blanche». Mais, pour Florence Gourlay, ce discours est «insupportable». «J’ai des élèves en master qui arrivent en fin de cursus et qui se demandent ce que vaut leur formation. Alors je me pose la question: qu’est-ce qu’on peut leur apporter? On n’a pas le droit de confisquer leurs années d’études.»

«Je sais que je m’expose à des sanctions»

Dans un communiqué, la directrice de l’université Bretagne-Sud indique «mesure(r) le désarroi et le besoin de nos étudiants de retrouver le chemin de nos campus» tout en «réprouv(ant) cette initiative prise par une enseignante qui contrevient aux dispositions du plan d’activité de l’université, prises en application des dispositions ministérielles» et rappelle que «tout contrevenant s’expose à une mise en cause de sa responsabilité civile et pénale et peut également faire l’objet d’une sanction disciplinaire».

«Je sais que je m’expose à des sanctions», souffle Florence Gourlay. «Mais je ne suis pas seule. J’ai des collègues à la faculté DSEG de Vannes qui m’ont dit avoir repris les cours en master. Je ne suis pas la seule frondeuse.»

A l’université Bretagne-Sud, un cours sauvage en présentiel pour des étudiants en troisième année

Florence Gourlay a accueilli 35 étudiants pour suivre un cours magistral dans les locaux de l’université, à Lorient. Une initiative « réprouvée » par la présidente de l’université.

Par

Publié le 20 janvier 2021 - Le Monde
 

C’est officiellement interdit mais Florence Gourlay l’a fait : en chair et en os, elle a donné un cours à 35 étudiants de troisième année, à l’université Bretagne-Sud (UBS) à Lorient (Morbihan), mardi 19 janvier. La veille, cette enseignante, maîtresse de conférences en géographie, avait déjà accueilli sur place les 18 étudiants du master aménagement et urbanisme des territoires littoraux dont elle est la responsable.

Jeudi 14 janvier, le premier ministre, Jean Castex, a autorisé les seuls étudiants inscrits en première année à se rendre en présentiel à leurs séances de travaux dirigés, en demi-jauge, à compter du 25 janvier. Cette décision a suscité un grand désarroi dans le monde universitaire, qui sonne l’alarme en constatant le désespoir qui gagne l’ensemble des étudiants contraints de suivre l’intégralité de leurs cours à distance depuis la fin octobre.

« Il est absolument indispensable de renouer le lien avec ces jeunes, de leur donner une perspective mais aussi une vie universitaire digne de ce nom, affirme Florence Gourlay, qui souligne que tous les étudiants sont en difficulté, quel que soit leur niveau de formation. On ne peut plus se contenter d’être attentiste. A un moment, on agit ! »

« On ne rate quasiment rien »

Dans une salle d’une capacité de 90 places qu’elle avait au préalable réservée, l’enseignante a accueilli 35 étudiants pour leur parler géopolitique et aménagement du territoire, lors d’un cours magistral suivi simultanément à distance par 22 autres étudiants des licences d’histoire et de sciences, écologie et société. Le doyen de la faculté de sciences humaines est venu compter les présents et relever le fait que la distanciation physique était appliquée, relate l’enseignante.

« C’est étrange, on a eu l’impression de faire une chose extraordinaire, de braver un interdit, alors que suivre un cours dans une salle relève de l’ordinaire », témoigne Emma. « Ça me redonne du courage, je me dis que je ne vais pas lâcher », complète Romane, qui revenait pour la première fois dans les locaux depuis trois mois. Pour Louen, le plus appréciable a été « le niveau de concentration » durant ces deux heures : « Quand on est vraiment face à la professeure, on ne rate quasiment rien de ce qu’elle dit, ce qui est loin d’être le cas lorsqu’on est derrière l’écran du matin au soir. »

Dans la soirée de mardi, par voie de communiqué, la présidente de l’UBS a « réprouv[é] cette initiative prise par une enseignante qui contrevient aux dispositions du plan d’activité de l’université, prises en application des dispositions ministérielles ». « Tout contrevenant s’expose à une mise en cause de sa responsabilité civile et pénale et peut également faire l’objet d’une sanction disciplinaire », prévient Virgine Dupont, par ailleurs vice-présidente de la conférence des présidents d’université.

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24 janvier 2021 7 24 /01 /janvier /2021 07:25
La Barbara de Brest et de Prévert s'appelait Annie Noël et était la compagne du dirigeant communiste finistérien et résistant Pierre Hervé- par René Pichavant, auteur des Clandestins de l'Iroise, Ouest-France, 17 décembre 1997

Un article que nous a transmis notre amie et camarade Lucienne Nayet.  

"Rappelle-toi Barbara

Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là

Et tu marchais souriante

Épanouie ravie ruisselante

Sous la pluie

Rappelle-toi Barbara

Il pleuvait sans cesse sur Brest

Et je t’ai croisée rue de Siam

Tu souriais

Et moi je souriais de même

Rappelle-toi Barbara

Toi que je ne connaissais pas

Toi qui ne me connaissais pas

Rappelle-toi

Rappelle-toi quand même ce jour-là

N’oublie pas

Un homme sous un porche s’abritait

Et il a crié ton nom

Barbara

Et tu as couru vers lui sous la pluie

Ruisselante ravie épanouie

Et tu t’es jetée dans ses bras

Rappelle-toi cela Barbara

Et ne m’en veux pas si je te tutoie

Je dis tu à tous ceux que j’aime

Même si je ne les ai vus qu’une seule fois

Je dis tu à tous ceux qui s’aiment

Même si je ne les connais pas

Rappelle-toi Barbara

N’oublie pas

Cette pluie sage et heureuse

Sur ton visage heureux

Sur cette ville heureuse

Cette pluie sur la mer

Sur l’arsenal

Sur le bateau d’Ouessant

Oh Barbara

Quelle connerie la guerre

Qu’es-tu devenue maintenant

Sous cette pluie de fer

De feu d’acier de sang

Et celui qui te serrait dans ses bras

Amoureusement

Est-il mort disparu ou bien encore vivant

Oh Barbara

Il pleut sans cesse sur Brest

Comme il pleuvait avant

Mais ce n’est plus pareil et tout est abîmé

C’est une pluie de deuil terrible et désolée

Ce n’est même plus l’orage

De fer d’acier de sang

Tout simplement des nuages

Qui crèvent comme des chiens

Des chiens qui disparaissent

Au fil de l’eau sur Brest

Et vont pourrir au loin

Au loin très loin de Brest

Dont il ne reste rien".

Lire aussi:

COMMUNIST'ART - Jacques Prévert, par Hector Calchas

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère - 54/ Pierre Hervé (1913-1993)

Source Notice du Maitron: Claude Pennetier

Et Musée de la résistance en ligne

Pierre Hervé (1913-1993):

Né le 25 août 1913 à Lanmeur, ferme de Kergolvas (Finistère), mort le 8 mars 1993 à Châtel-Censoir (Yonne) ; professeur ; secrétaire national de l’Union des étudiants communistes (UEC) en 1938 ; résistant, secrétaire général du Mouvement de libération national (MLN) et membre du Conseil national de la Résistance (CNR) ; rédacteur en chef adjoint de l’Humanité (1945-1949) ; rédacteur en chef d’Action (1949-1952), exclu du PCF en 1956, communiste oppositionnel puis gaulliste de gauche ; délégué à l’Assemblée consultative provisoire (1944-1945), député communiste du Finistère (1945-1948).

Pierre Hervé naquit à la ferme de Kergolvas à Lanmeur (Finistère).

Les deux branches de sa famille étaient composées de fermiers et de petits propriétaires. Son père, mutilé de guerre, obtint en 1920 sa nomination aux fonctions de percepteur qu’il exerça dans les Côtes-du-Nord et le Finistère. À la fin de ses études secondaires au collège de Lannion, Pierre Hervé, pupille de la Nation, lisait les publications libertaires comme L’En dehors d’E. Armand, les cahiers Les Humbles et les brochures d’extrême-gauche publiées par la Librairie du Travail. Ce fut seul, par ses lectures, qu’il découvrit le marxisme au travers du Manifeste du Parti communiste de Marx et Engels et de l’ouvrage de Lénine La Maladie infantile du Communisme.

Cette découverte marque sa vie : elle détermine son goût pour la philosophie, en même temps que son engagement communiste. Pierre Hervé s'inscrit pour la première fois aux Jeunesses Communistes en 1932, alors qu'il est encore élève en khâgne au lycée de Rennes. En khâgne au lycée de Rennes, en 1932, il donne ainsi son adhésion aux Jeunesses communistes puis continua à militer l’année suivante au lycée Lakanal de Sceaux (Seine). Il avait pour condisciple Jean Toussaint Desanti — dont il reçut l’adhésion aux Jeunesses communistes — et Pierre Courtade — alors socialiste.

A Rennes, il est le condisciple de Paul Ricoeur et de Pierre-Jakez Helias.

Lors de ses études de philosophie, il côtoie Jean-Pierre Vernant, qui deviendra un autre grand intellectuel communiste.

En 1934, Aragon, qui travaillait comme rédacteur à l’Humanité, lui demanda de collaborer à Commune, l’organe de l’AEAR (Association des écrivains et artistes révolutionnaires).

Son inscription à la Sorbonne au début de l’année scolaire 1934-1935 coïncida avec son entrée à la direction de l’Union fédérale des étudiants (UFE), organisation très proche du Parti communiste. Les Jeunesses communistes le désignèrent à leur Comité central en 1936. Il collaborait alors avec Henri Chrétien, Francis Cohen, Victor Leduc, Gilles Martinet et Jean-Pierre Vernant. En mars 1937 parut le premier numéro du journal mensuel des Étudiants communistes Relève puis, à la rentrée 1937-1938, fut créé le secrétariat national des Étudiants communistes de France, dirigé par Pierre Hervé. Il siégeait au conseil général de l’Alliance internationale des Étudiants pour le Socialisme, fondée le 18 juillet 1937, pour regrouper les étudiants communistes et socialistes de plusieurs pays. Pierre Hervé partit au service militaire pendant l’été 1938, et, conformément aux directives du moment, cessa toute activité. Notons cependant que son nom figure au nombre des membres du bureau national de l’UEC élu le 2 avril 1939 à l’issue de la première conférence nationale constitutive avec Emma Choury, Francis Cohen, Jean Daudin, Yvon Djian, Robert Faure, Maurice Laban, Pierre Lamandé, Yves Moreau, Henri Rack, Olivier Souef et Paul Théanor.

Titulaire d’une licence ès-lettres (Philosophie) et d’un diplôme d’études supérieures de Philosophie, Pierre Hervé se maria le 9 mai 1940 à Paris (Ve arr.) avec une étudiante communiste, Annie, Louise Noël.

Pierre Hervé était soldat de deuxième classe au 46e Régiment d’infanterie quand fut connue la nouvelle du Pacte germano-soviétique. Selon son témoignage : « il se tait, car il n’est ni sollicité ni contraint de prendre publiquement position [...] Pendant la drôle de guerre, il a des contacts avec les communistes qui se trouvent dans son régiment ou dans des régiments voisins (à la frontière) : tout se borne à des conversations au cours de réunions informelles. Certes, il n’approuva pas le Pacte germano-soviétique et surtout l’alignement du Parti communiste, mais il évite de le dire, il insiste surtout sur le fait que d’après un numéro clandestin des Cahiers du Bolchevisme qu’il a lu à Paris pendant une permission, la situation n’est pas celle de 1917 en Russie et n’entraîne pas le « défaitisme révolutionnaire » (témoignage p. 4). Lui-même se proposa sans succès comme volontaire dans les corps francs. Le 21 mai 1940, sur la rive de l’Aisne, Pierre Hervé fut blessé à la face par un éclat d’obus. Il entra le 18 juin à l’hôpital maritime de Brest pour une opération à l’œil, mais les Allemands arrivèrent à Brest et Hervé fut fait prisonnier de guerre.

Il réussit à s’évader le 25 juillet pendant le voyage vers l’Allemagne. Caché un temps dans l’Yonne, il fut surveillant d’externat à l’école Colbert du 21 octobre 1940 au 29 janvier 1941. « Ayant pris contact avec le Parti communiste clandestin, écrit-il, il fut affecté à l’organisation des étudiants communistes à Paris, ce qu’il estima peu raisonnable et dangereux : pendant cette courte période, il participa à la préparation du 11 novembre à l’Arc de Triomphe » (témoignage, p. 5). Le 29 janvier 1941, le rectorat le délégua dans les fonctions de professeur de philosophie au lycée Marcelin-Berthelot à Saint-Maur-des-Fossés (Seine). Jacques Solomon lui confia l’organisation de « l’Université libre » dans la région parisienne et lui demanda de collaborer à la feuille ronéotypée clandestine du même nom. Le 12 juin 1941 deux inspecteurs des renseignements généraux l’arrêtèrent. Une perquisition à son domicile, 3, cours de Rohan (VIe arr.), permit de saisir des tracts et des affiches (Arch. PPo. 84, 13 juin 1941). Les Renseignements généraux pensaient qu’il « dirigeait la propagande communiste dans les milieux universitaires » (rapport de quinzaine). Écroué le 13 juin à la prison de la Santé, jugé quelques jours plus tard, le 17, il fut acquitté. Il resta cependant détenu au dépôt comme interné administratif, avant d’être conduit au camp de Châteaubriant.

Sa femme Annie Noël entreprit alors la préparation de son évasion. Dans la nuit du 7 au 8 juillet, deux amis réussirent à ouvrir une brèche dans les barreaux du dépôt du Palais de justice. Sur quarante-deux internés, vingt et un profitèrent de cette évasion réalisée sans l’autorisation préalable du Parti communiste. L’avis de recherche lancé par la police donnait ce signalement : 1 m 65, châtain roux moyen, rasé.

Ils passèrent clandestinement en zone sud. Un an plus tard, en juillet 1942, par une filière indiquée par un socialiste, il se rendit à Lyon pour entrer en contact avec la Résistance. Lucie Aubrac, qui l’accueillit, l’avait bien connu au Quartier latin. Elle fit aussitôt confiance à Annie et Pierre Hervé qui devint chef régional de Libération à Lyon. Le problème de ses liens avec le Parti communiste se pose : Henri Frenay (La nuit finira), Daniel Mayer (Les Socialistes dans la Résistance en France) pensent que Pierre Hervé était entré à Libération sur ordre du Parti communiste conformément à un plan de conquête de la direction des mouvements gaullistes, et qu’il aurait recruté deux mois plus tard Kriegel-Valrimont et Malleret-Joinville. Nous ne pouvons que renvoyer au témoignage de Pierre Hervé qui affirme avec force avoir rejoint Libération de sa propre initiative : « Il est évident que le Parti communiste ne cherche pas à récupérer Pierre Hervé et même, comme cela va se préciser, il entretient la méfiance à son égard. » Kriegel et Malleret, arrivés fin août ou début septembre 1942, n’auraient pas été reçus par lui. Pierre Hervé partit à Toulouse avant de revenir à Lyon, en avril 1943, comme secrétaire des MUR. Sa femme travaillait au bureau d’information et de presse dans les services de Georges Bidault. Les services du MUR s’installèrent à Paris d’où Hervé écrivit au Comité directeur un rapport connu sous le nom de « Rapport Chardon » (du pseudonyme d’Hervé) : il y prenait position en faveur de l’union de toute la résistance, partis et syndicats compris. « Le rapport Chardon, écrivit-il, contribua à la constitution du groupe, composé d’hommes qui, les uns avaient des convictions communistes et les autres non, après la libération de Paris, formèrent ce qu’on a appelé la minorité du MLN et fondèrent l’hebdomadaire Action ».

De mi-juin 1944 à la libération de Paris, Pierre Hervé siégea au comité directeur du Mouvement de libération nationale et au Conseil national de la Résistance. Directeur adjoint du quotidien Libération et membre du Comité directeur de l’hebdomadaire Action, il entra à l’ Assemblée nationale consultative puis fut élu député du Finistère sur les listes communistes aux deux Assemblées nationales constituantes (commission de la Constitution) puis à la première Assemblée nationale de la Quatrième République (commissions de l’Intérieur, des Affaires étrangères et membre de la commission d’enquête sur les événements de 1933 à 1945 en France).

Pierre Hervé reprit en 1946 sa carte du Parti communiste français qu’il n’avait plus depuis son départ au service militaire en août 1938. En décembre 1946, il quitta Libération et devint rédacteur en chef adjoint de l’Humanité. Dans ses mémoires, son rédacteur en chef Georges Cogniot le qualifia de « charmant collaborateur, dénué de toute arrière-pensée et de tout sentiment mesquin » (Parti pris, p. 78). On lui reprocha cependant d’avoir publié dans Action du 22 novembre 1946, un article intitulé « Il n’y a pas d’esthétique communiste ». Convoqué par Maurice Thorez, Duclos et André Marty, il entendit un réquisitoire d’Aragon et une autocritique de Garaudy qu’il refusa de suivre. En 1947, Pierre Hervé, à la différence de ses amis Kriegel-Valrimont et Malleret-Joinville, n’entra pas au Comité central du PCF. Selon son témoignage : « En juin 1948, excédé par les persécutions dont il était l’objet, principalement de la part d’André Marty et par les intrigues qui se dessinent contre lui dans sa circonscription du Finistère, il demanda à Maurice Thorez l’autorisation de démissionner de l’Assemblée nationale pour se consacrer à la presse ». Il démissionna le 15 juin. Fin mars 1949, il se consacra à Action, nouvelle formule, dirigé par Yves Farge et en fut rédacteur en chef. Mais, en 1952, la direction du PCF décida de supprimer Action.. Pendant deux ans, de 1952 à 1954, il écrivit dans La nouvelle critique. En 1952, (n° 35 et 41) parurent deux articles critiques sur François Mauriac et Albert Camus mais surtout un texte interminable de sept chapitres intitulé De Trotski à Tito dont on a pu dire qu’il en faisait trop ! Il disparut de la revue, comme auteur, après un bref article dans le numéro 60 De l’Iran au Gatémala. Il accepta d’entrer à la section de propagande du Comité central où sa situation devint difficile lorsqu’un député de droite l’accusa, en décembre 1954, à la tribune de l’Assemblée nationale, d’être un indicateur de police rémunéré par Baranès. « Au siège du Comité central, personne ne lui demanda la moindre explication. Il y eut une perquisition de la DST à son domicile : sans résultat. Au procès de Baranès, personne ne le fit citer : ni l’accusation, ni la défense ». Pendant l’été 1955, Pierre Hervé rédigea son ouvrage La Révolution et les Fétiches où il souhaitait que le communisme se délivre « d’une scolastique fétichiste pour revenir à son esprit authentique et s’ouvrir à l’immense aspiration des hommes ». Prudent dans ses commentaires sur la politique du PCF et de l’URSS, le livre ne parut pas moins dangereux à la direction communiste. La même année 1955, dans le numéro 72 de La nouvelle critique parut sous le titre Une apologie du réformisme un article signé Jean Kanapa et Jean Suret-Canale qui critiquait sévèrement l’ouvrage.

Hervé fut exclu le 16 février 1956, le jour même de l’ouverture du XXe congrès du PCUS. Il répliqua aux diverses critiques dont son ouvrage avait fait l’objet dans Lettre à Sartre et à quelques autres par la même occasion puis, lors d’une conférence donnée le 3 décembre 1956, il appela à la constitution de « Cercles marxistes » : un seul, semble-t-il, vit le jour sous le nom de « Justice et Liberté ». Il avait repris sa place dans l’enseignement à la rentrée scolaire d’octobre 1955 : il fut successivement professeur de philosophie au lycée Voltaire (1956), au collège de Louhans (1956-1957), au lycée de Châlons-sur-Marne (1957-1960), au lycée de Rambouillet (1960-1963), au lycée François Villon de Paris (1963-1973).
Antistalinien déterminé, il collabora pendant un certain temps avec Auguste Lecœur à La Nation socialiste et, le 13 janvier 1957, se présenta aux élections législatives, 1er secteur de Paris, comme « candidat du communiste démocratique et national ». Il fut directeur d’une éphémère revue mensuelle La Nouvelle Réforme dont trois numéros parurent en 1957 et 1958. Combattu avec vigueur par le PCF, Hervé se sentit ostraciser par les socialistes critiques, en particulier par l’UGS à l’occasion des élections partielles de mars 1958. Le Monde du 21 octobre 1958 annonça que Pierre Hervé et Auguste Lecœur demandaient leur adhésion au Parti socialiste SFIO en précisant : « les militants soussignés souscrivent aux perspectives d’avenir offertes par le Parti socialiste, d’autant plus qu’ils avaient accueilli avec satisfaction la résolution sur l’Algérie votée par le récent congrès et apprécié le rôle joué par les ministres socialistes au sein de l’actuel gouvernement. » Pierre Hervé, qui n’était pas un soutien de Guy Mollet, resta membre du Parti socialiste SFIO jusqu’en 1963. Enfin, de 1967 à 1969, il collabora à Notre république, organe des gaullistes de gauche.

Retiré dans un village bourguignon en 1973, il cessa toute activité politique.

Pour citer cet article :

https://maitron.fr/spip.php?article75831, notice HERVÉ Pierre, Marie par Jean Maitron, Claude Pennetier, version mise en ligne le 7 janvier 2010, dernière modification le 11 décembre 2018.

 

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24 janvier 2021 7 24 /01 /janvier /2021 07:18
Bientôt une rue Rosa Luxemburg à Brest

Grâce à la demande de Jean-Paul Cam, secrétaire de la section PCF, relayée par les élus communistes de Brest, et acceptée par l'ensemble de la majorité de gauche, une rue du quartier Saint-Pierre à Brest va recevoir le nom de Rosa Luxemburg, la révolutionnaire marxiste allemande, pacifiste, féministe, assassinée par les corps francs nationalistes sur ordre du chef de gouvernement SPD a Berlin pendant la révolution spartakiste le 15 janvier 1919 avec Karl Liebknecht.

 

 

Lettre de Jean-Paul Cam, secrétaire de section PCF de Brest, au maire de Brest, François Cuillandre

30 novembre 2018

Pour un jardin Rosa Luxemburg

Il y aura bientôt un siècle, le 15 janvier 1919, la fondatrice du Parti Communiste Allemand était assassinée avec le député Karl Liebknecht et les spartakistes.
Féministe, pacifiste, opposée au social chauvinisme dans lequel basculèrent les partis socialistes français et allemand, Rosa Luxemburg paiera de sa vie le prix de son engagement. Rosa Luxemburg participa également à la 2ème conférence internationale des femmes socialistes qui créera la journée internationale des droits des femmes.
Alors qu'on assiste à une montée des extrêmes droites et du populisme en Europe et hélas dans le monde, il nous parait important que la ville de Brest rende hommage à une femme dont l’engagement en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes, en faveur de la paix n’est plus à démontrer. Cet hommage pourrait notamment prendre la forme d’une dénomination de l’un des parcs publics de notre ville.
L’existence d’un « Jardin Rosa Luxemburg » à Brest constituerait à ce titre une belle reconnaissance de la municipalité des combats qu’elle a menés, toujours au service de l’émancipation de l’être humain.
Toute la vie de Rosa Luxemburg a été marquée par son engagement pour le socialisme depuis le début de son militantisme à l'âge de 15 ans à Varsovie jusqu'à son assassinat, au milieu de la révolution des Conseils en Allemagne, le 15 janvier 1919.
Lorsque le choc de la révolution russe touche directement l’Allemagne en 1918 avec l’émergence des conseils ouvriers, la chute du Kaiser et la proclamation de la république, Rosa emprisonnée attend avec impatience la possibilité de participer directement à ce grand moment de l’histoire. Hélas, le ministre SPD Gustav Noske est chargé d'organiser la répression, qu'il confie aux corps francs. Les militaires écrasent l'insurrection avec une grande brutalité, tuant les spartakistes qui se présentent porteurs d'un drapeau blanc. Bientôt, tout Berlin est occupé par l'armée. Rosa Luxemburg fait paraître le 14 janvier 1919 son dernier article, amèrement intitulé "L'Ordre règne à Berlin".

Comme l’écrivait Clara Zetkin «son nom sera gravé au fil des siècles comme l’une des plus grandes et des plus éminentes figures du socialisme international. »
Au-delà de la personnalité de Rosa Luxemburg, nous inscrivons cette demande dans notre volonté de faire reculer le processus d’invisibilisation des femmes dans l’histoire et plus particulièrement des femmes progressistes.
En espérant que vous soutiendrez notre démarche,
Je vous prie d’agréer Monsieur le Maire l’assurance de mes sentiments fraternels.

Le secrétaire de section du PCF Jean Paul CAM

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La lettre de Noël de Rosa Luxemburg (écrite de prison à Mathilde WURM, une ex-camarade du Parti Socialiste Allemand favorable avec son mari à la ligne opportuniste de l'Union Sacrée et du soutien à la guerre à outrance)

15 janvier 1919, assassinat de Karl Liebnecht et Rosa Luxemburg (Yves Moreau- L'Humanité, 1995)

LE COMMUNISME OU LA BARBARIE. ROSA LUXEMBOURG, DEJA, NOUS METTAIT EN GARDE... (JEAN ORTIZ – VENDREDI 2 FEVRIER 2018)

 

 

Bientôt une rue Rosa Luxemburg à Brest
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  • : Favoriser l'expression des idées de transformation sociale du parti communiste. Entretenir la mémoire des débats et des luttes de la gauche sociale. Communiquer avec les habitants de la région de Morlaix.
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