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4 décembre 2020 5 04 /12 /décembre /2020 15:32

 

Le ciel des libertés s’assombrit soudain.


Une lente mais décidée dérive autoritaire et liberticide dont il faut impérativement mesurer la gravité s’est saisie du pays sous commandement de ses classes dirigeantes et possédantes. Le phénomène n’est guère nouveau, mais la présidence d’Emmanuel Macron le porte à son paroxysme.


Toutes les lois récentes et en discussion sont marquées du sceau de la réaction anti sociale et anti-démocratique.


Pour prendre l’exact mesure des évènements, il convient de constater que, des pays dits démocratiques, la France est l’un des rares à suivre d’un pas aussi décidé cette pente où concentration des pouvoirs au sommet se conjugue avec une « restriction/redéfinition » des libertés publiques. Il existe donc une spécificité française qui prend ses racines dans les profondeurs de notre Histoire et le marbre des institutions. Le tout déterminé par l’exercice dit « jupitérien » du pouvoir et surdéterminé par la violence du capital mondialisé.


Cette spécificité est celle de la lutte violente, partie intégrante de la lutte de classes en France, qui a opposé au cours de notre Histoire les ambitions monarchistes puis bonapartistes - dont la cinquième République est l’héritière - à l’exigence démocratique née des parlements locaux, instituée par la grande révolution en 1789 et 1793 et consolidée par l’expérience républicaine de la 3ème République dès les années 1880, après 10 ans de vacillement.


Il est tout à fait notable que les attaques du gouvernement visent justement certains des monuments législatifs élaborés au début des années 1880, années fastes pour les républicains de gauche qui cherchaient à transformer leur victoire électorale contre l’ordre moral en victoire pérenne.


Cinq années durant vont en effet voir naitre de grandes lois de liberté qui offrent un cadre juridique aux droits proclamés en 1789. La loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse et qui régit la liberté d’expression en France fait partie de celles-ci. En supprimant notamment l’autorisation de publication préalable à laquelle était soumise la presse, elle permet une respiration démocratique nouvelle dont se saisiront socialistes, démocrates et républicain.


C’est précisément cela que souhaite défaire le gouvernement avec l’article 24 de son projet de loi dit de « sécurité globale » qui réaffirme, 140 années plus tard, une volonté de contrôle a priori de la presse, mais aussi des opinons exprimées dans l’espace public. En l’occurrence pour protéger des forces de police qui offrent pourtant régulièrement la preuve de l’absolue nécessité d’être placées sous contrôle citoyen. Comment en douter après cette vidéo du passage à tabac – digne de la police de Papon – d’un homme noir à Paris ? Toute démocratie « normale » aurait déjà limogé le préfet de police en exercice, et le ministre de l’Intérieur aurait de sérieux comptes à donner au peuple qu’il est censé protéger de l’arbitraire, via ses représentants. Ne pas limoger le préfet de police, c’est s’en rendre complice. Et cela, aucun texte présidentiel même porté par les réseaux sociaux ne peut l’effacer. Mais dans la France de M. Macron, il n’en est rien. Le pouvoir, une fois élu, n’a de comptes à rendre à personne. Sauf à Dieu aurait-on dit en d’autres temps…


Mais, au-delà de la loi sur la liberté de la presse et d’expression, une floraison de textes voit donc le jour à partir de 1880, solidement charpentés et aiguillonnés vers la défense des libertés publiques et démocratiques. L’exact inverse de l’inflation actuelle de lois opportunistes et régressives, en plus d’être souvent inintelligibles, pondues par ordonnance et qui visent à mettre un couvercle sur la société civile et le monde du travail.


Qu’on en juge :la loi d’amnistie générale des communards est promulguée le 11 juillet 1880 grâce à Victor Hugo ; la loi du 17 juillet 1880 autorise sur simple déclaration l’ouverture des cafés, cabarets et débits de boissons ; la loi du 16 juin 1881 établit la gratuité absolue de l’enseignement primaire dans les écoles publiques ; la loi Jules Ferry du 28 mars 1882 rend obligatoire l’école primaire; celle du 21 mars 1884, dite loi Waldeck-Rousseau, autorise enfin les syndicats professionnels ; la loi du 5 avril 1884 relative à l’organisation municipale, instaure l’élection du conseil municipal au suffrage universel et fait de la commune le premier maillon démocratique. Il faudra attendre les victoires dreyfusardes de la fin du siècle pour retrouver pareille frénésie républicaine et démocratique avec la loi de 1901 sur les associations et la loi de séparation des églises et de l’État de 1905. Ces lois ont toutes pour point commun de limiter les pouvoirs répressifs de l’État tout en laissant à la société le soin de s’organiser en toute responsabilité. Elles caractérisent l’aspect démocratique de la République.

 


La cinquième République… jusqu’à l’absurde
 

 
C’est à ces fondamentaux de la République renaissante, portés par ses défenseurs les plus progressistes, que s’attaque donc le pouvoir : libertés communales défaites par l’assèchement des ressources fiscales et le retrait des compétences, liberté d’expression et d’information soumise à des empêchements préalables, libertés syndicales passées au broyeur des lois dites Travail affaiblissant les salariés face au capital, liberté de manifestation gravement compromise, laïcité transformée en néo-gallicanisme, réorganisation territoriale fondée sur les exigences du capital, maire placé sous tutelle des préfets, etc.


« La République, c'est un grand acte de confiance » disait Jaurès qui aura suivi de près cette républicanisation progressiste jusqu’à en être acteur. Aujourd’hui, nos prétendus « républicains » se méfient de la société et lui opposent en conséquence des pouvoirs toujours plus étendus au bénéfice du seul exécutif.


A la confiance s’est substituée la défiance, aggravée par une politique toute dédiée au service du capital. Comment, dès lors, le pouvoir peut-il s’assurer la légitimité nécessaire autrement que par la concentration abusive des pouvoirs et le démembrement progressif des contre-pouvoirs ? La cinquième République, taillée sur mesure pour un général à la légitimité historique incontestable et mandaté pour mettre fin à la colonisation, se transforme en farce répétitive, et lassante si elle n’était dangereuse. Aujourd’hui la logique même de l’homme providentiel a du plomb dans l’aile : à défaut d’être, le président joue. Il joue au père de Nation par de grandiloquents et cajoleurs discours, au démiurge, au gardien de la mémoire, tout en ayant de moins en moins de pouvoirs réels, délégué par décisions politiques à l’Otan ou l’Union européenne. La fuite en avant autoritaire est son seul recours. Et cela tombe bien, les institutions le lui permettent.

Elles le lui permettent d’autant plus qu’avec l’inversion du calendrier et l’instauration du quinquennat, le Parlement ne tient plus sa légitimé du peuple mais du président qui, par sa victoire, aura permis l’élection d’une majorité qui lui est ainsi liée et redevable. Il s’agit d’un renversement majeur des logiques démocratiques dont les terribles conséquences arrivent aujourd’hui à maturation : c’est à l’Elysée que tout se décide avec l’armée de conseillers dont on a déshabillé les ministères, jusqu’au Conseil des ministres d’autant plus inutile étant donnée la place que prennent maintenant les « Conseils de défense », prenant ses décision dans les sous-sol du palais présidentiel. Le peuple est infantilisé et désarmé. Et s’il ne comprend pas les réformes qu’on lui impose contre sa volonté, c’est par défaut de « pédagogie ». Elles lui seront de toute façon imposées.


Sur le plan législatif, l’article 49.3 est l’arbre qui cache la forêt des dispositifs anti-démocratiques. Un rapport sénatorial nous apprenait récemment que, pour la première fois, la majorité des lois sur l’exercice 2018-2019 ont été promulguées par ordonnances, c'est-à-dire par des habilitations offertes au gouvernement par un Parlement godillot qui applaudit à sa propre déchéance.


C’est à cette aune qu’il faut comprendre le souhait présidentiel de reporter les élections régionales après les élections présidentielles. S’il remportait ces dernières, le scrutin serait surdéterminé par sa victoire et les présidents de régions, qui bénéficient de pouvoirs accrus et désormais bien plus importants que ceux des départements et communes, lui seraient eux-aussi redevables de leur victoire. C’est à cette aune enfin qu’il faut comprendre le basculement de l’État de droit vers un État qui se donne tous les droits, se dotant d’un arsenal répressif et sécuritaire unique en Europe.

 

 

Se battre pour les libertés démocratiques
 

 a séquence nous offre un paradoxe saisissant : c’est aujourd’hui le Sénat, c'est-à-dire l’assemblée au mode de scrutin favorable aux forces les plus réactionnaires, qui fait office de principal « contre-pouvoir ». Le sévère rappel à l’ordre du président Gérard Larcher contre le premier ministre qui comptait faire reposer la réécriture de l’article 24 sur une commission Théodule composée « d’experts » en lieu et place de la représentation nationale, pourtant déjà largement caporalisée, en dit long… Toute l’architecture démocratique est sens dessus dessous.

 

Cette grave dérive nécessite la mobilisation la plus large. L’histoire nous permet de mesurer combien les classes populaires, quand elles sont laissées à elle-même et sans conscience de classe, peuvent se laisser bercer par les illusions autoritaires. Et le pouvoir faire son miel de cette confiscation grandissante de la souveraineté populaire et de l’extinction des contre-pouvoirs. La défense et l’approfondissent des libertés démocratiques font partie intégrante du processus d’émancipation, d’une visée communiste. Il faut coûte que coûte les défendre, par tous les moyens dont nous disposons. Et ni le confinement, ni le virus ne sauraient être prétextes à mettre en veilleuse ce combat fondamental. Passer à autre chose.


Le présidentialisme, unique en Europe et poussé à son paroxysme, est au bout de son chemin. Même l’article 3 de la constitution, selon lequel « la souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et la voie du référendum », est contourné, bafoué. Les citoyens doivent être réunis pour bâtir un nouveau projet politique avec une nouvelle constitution, un dépassement de la République actuelle pour la régénérer de ses fondamentaux.


En vérité c’est la première République sociale et démocratique qu’il faudrait construire à partir d’un grand débat populaire et citoyen. Un débat qui porterait sur des enjeux fondamentaux. Ainsi de la souveraineté. Elle n’existe que si le peuple maîtrise les bases économiques, que si elle protège nos conquis sociaux, que si elle permet que refleurissent les libertés et la démocratie directe. Ainsi du rôle de l’État. Doit-il être un État béquille du capital ou un État citoyen et protecteur. Ainsi de la manière dont se construit la loi. Par des commissions Théodule ou dans les antichambres de la forteresse de Bercy imposant en toute chose et en priorité les choix comptables pour la rentabilité et soumise à la Commission de Bruxelles, elle-même mandatrice des intérêts des puissances d’argent. Ainsi de la prééminence du parlement dans la conduite des affaires publiques et un gouvernement exécutif… Etc…


Oui une révolution démocratique est nécessaire.

 

 

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4 décembre 2020 5 04 /12 /décembre /2020 06:26

Visio conférence : Engels et nous (1820-2020) Saliha Boussedra, docteure en philosophie de l'université de Strasbourg Florian Gulli, agrégé de philosophie Pierre-Henri Lagedamon, doctorant en histoire à l'université de Rouen.

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3 décembre 2020 4 03 /12 /décembre /2020 06:24

Conférence diffusée en directe le 24 novembre avec Barbara Gomes maitresse de Conférence à l'Université Polytechnique des Hauts de France, docteur auteure de la thèse "La mise à l'épreuve du droit du travail par les plateformes numériques", Conseillère de Paris en charge des innovations numériques socialement responsables dans le 18eme, Yann Le Pollotec, dirigeant du PCF en charge de la Révolution numérique Nikos Smyrnaios maître de conférences en sciences de l'information au Laboratoire d'Études et de Recherches Appliquées en Sciences Sociales, Université de Toulouse et auteur de "Les Gafam contre l'Internet, une économie politique du numérique" aux éditions de l'INA

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2 décembre 2020 3 02 /12 /décembre /2020 19:59
Près d'un million de chômeurs en plus, et un million de pauvres en plus dans notre pays depuis le début de l'année mais - on devrait dire plutôt donc ou parce que...) la capitalisation boursière est en hausse historique.
 
Novembre 2020, deuxième mois de plus forte augmentation du CAC40 depuis sa création (+21% en un mois).
 
Ça n’est pas seulement immoral, c’est un indicateur de ce qui est au cœur de la crise économique et sociale.
 
On n’en fera jamais assez contre la domination du capital financier.
 
Quand 64 % des français les plus modestes ont du mal à s'alimenter, les revenus des 2200 milliardaires dans le monde ont augmenté de 25% d'avril en juillet, en seulement trois mois de pandémie mondiale, les 25 personnes les plus riches de la planète ayant gagné 255 milliards supplémentaires à eux seuls, soit en moyenne 10 milliards d'euros chacun en 3 mois.
 
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2 décembre 2020 3 02 /12 /décembre /2020 19:42
Les députés communistes demandent une taxe sur les géants du e-commerce
Les députés communistes demandent une taxe sur les géants du e-commerce
AFP | mercredi 2 décembre 2020
"Taxe coronavirus", transparence des activités par pays : les députés communistes ont présenté mercredi une série de mesures destinées à imposer davantage les géants du numérique et du e-commerce, qui "s'enrichissent éhontément" durant la crise sanitaire.
Cette taxe exceptionnelle serait assise sur le chiffre d'affaires réalisé en 2021 par les entreprises de e-commerce ayant réalisé unchiffre d'affaires de plus de 750 millions d'euros au niveau mondial, etde 25 millions d'euros en France.
Ce dispositif viserait ainsi seulement les grands du secteur (Amazon,Rakuten, Zalando, Wish...), et permettrait de récolter environ un milliard d'euros qui serait consacré au soutien au petit commerce, touché de plein fouet par la crise.
Parmi les autres mesures contenues dans une proposition de loi du groupe GDR (Gauche démocrate et républicaine, à majorité communiste), l'extension de la notion "d'établissement stable" aux géants du numérique.
Cette disposition permettrait de mieux lier leurs activités au territoire où ils exercent réellement, et donc contribuerait à empêcher l'évitement fiscal, fait valoir le groupe parlementaire à la veille du "Black Friday", grande opération promotionnelle où le e-commerce tient une place majeure.
Une troisième mesure viserait à contraindre les géants du numérique à faire la transparence sur leurs activités -chiffre d'affaires,bénéfices, imposition, nombre de salariés etc.- pays par pays. Cela permettrait là encore de mieux lutter contre la centralisation des bénéfices dans certains pays au seul motif de leur faible taux d'imposition.
"Nous ne demandons pas à Amazon qu'il s'en aille et ses emplois avec" a déclaré à la presse le député et secrétaire national du PCF Fabien Roussel "nous demandons simplement la justice fiscale".
Les élus communistes ont mis en exergue l'envolée de la pauvreté et de la précarité dues à la crise sanitaire, et les résultats économiques florissants de ces groupes faiblement imposés, qui ont "triplé leurs ventes au 3ème trimestre 2020".
"On compte les pauvres en millions, et ces entreprises comptent leurs bénéfices en milliards", a déclaré le député de l'Allier Jean-Paul Dufrègne.
 
Conférence de presse des député-es communistes – Mercredi 2 décembre à 11h15
En présence notamment de Fabien Roussel, André Chassaigne et Jean-Paul Dufrègne.
A retrouver en direct sur la page Facebook des députés communistes :
.
Les députés PCF veulent légiférer pour contraindre les géants du Web à la solidarité
Jeudi 3 Décembre 2020 - L'Humanité
« Taxe coronavirus » sur les grosses entreprises du e-commerce et lutte contre l’évasion fiscale d’Amazon et consorts sont au menu d’une proposition de loi présentée ce mercredi par les élus du groupe GDR.
 

«Amazon encaisse ici, il doit payer ici. » L’affiche accrochée au pupitre a donné le ton, avant même son lancement, de la conférence de presse des députés communistes, mercredi, à l’Assemblée nationale. À deux jours du Black Friday et alors que les petits commerces souffrent du confinement, les parlementaires PCF ont présenté leur proposition de loi « visant l’équité fiscale entre les entreprises par la mise à contribution des géants du numérique et du e-commerce ». « D’un côté, nous vivons une flambée sans précédent de la pauvreté depuis la Seconde Guerre mondiale, avec un million de personnes supplémentaires en dessous du seuil de pauvreté. De l’autre, une poignée de multinationales et de gros actionnaires s’enrichissent éhontément sur le dos de cette pandémie », a plaidé le député du Nord Fabien Roussel, pointant notamment les « 14 milliards de bénéfices dégagés par Amazon sur les 3 premiers trimestres de 2020 » et l’augmentation de « 37 % de ses ventes ». « Les petits commerçants, artisans et TPE paient leurs impôts, des taxes et surtout le prix fort du confinement, tandis qu’Amazon et les Gafa paient 3 à 4 fois moins d’impôts », a-t-il poursuivi.

« La taxe pourrait rapporter 1 milliard d’euros »

Pour y faire face, les parlementaires communistes proposent une « taxe coronavirus » exceptionnelle de 15 %, applicable uniquement en 2021 aux entreprises du e-commerce réalisant plus de 750 millions de chiffre d’affaires dans le monde et 25 millions en France. « Elle pourrait rapporter 1 milliard d’euros », estime le secrétaire national du PCF. La somme servirait à abonder un fonds de solidarité avec l’objectif que les petites entreprises soient indemnisées à 100 % de leurs pertes liées à la crise sanitaire. « On ne peut pas simplement implorer et compter sur le civisme de ces grands groupes comme le fait Bruno Le Maire », insiste le député Jean-Paul Dufrègne.

Au-delà du dispositif exceptionnel, le texte s’attaque aussi à l’évasion fiscale. « Les entreprises du numérique ne paient pas d’impôts ici car elles profitent d’un vide juridique, leur activité s’exerçant sur Internet, elle est donc sans frontières », détaille Fabien Roussel. C’est ce à quoi les députés du groupe GDR entendent riposter, d’abord en proposant une nouvelle définition de la notion « d’établissement stable », à la base de l’imposition, pour les y inclure. Serait alors concernée  « toute entreprise qui a plus de 3 000 contrats et plus de 100 000  utilisateurs en France ». Le deuxième « outil » défendu par la proposition de loi communiste porte sur la transparence, avec l’obligation pour les entreprises de détailler pays par pays leurs « chiffre d’affaires, bénéfices, les impôts payés et (le nombre de) salariés ».

« Sur la justice fiscale, un arc politique républicain sait se mettre d’accord, mais nous faisons face au blocage de la majorité présidentielle », regrette Fabien Roussel. Une tribune publiée le 16 décembre, demandant  « une taxe exceptionnelle sur le chiffre d’affaires d’Amazon et des autres profiteurs de la crise », a ainsi réuni plus de 100 militants d’ONG, syndicalistes et élus. Le lendemain, un appel pour « Un noël sans Amazon » a, à son tour, rassemblé de nombreuses personnalités politiques, associations, organisations et entreprises. Également signataire de ce dernier texte, le député communiste Sébastien Jumel juge que ces initiatives ont « vocation à s’additionner pour faire monter une prise de conscience dans l’opinion publique qu’on ne peut pas pénaliser l’économie réelle et laisser l’économie virtuelle faire de l’argent impunément ».

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2 décembre 2020 3 02 /12 /décembre /2020 19:30
SMIC : Loin d’être insupportable, la revalorisation du SMIC est une nécessité urgente pour des millions de salariés (Fabien Roussel - PCF)
SMIC : Loin d’être insupportable, la revalorisation du SMIC est une nécessité urgente pour des millions de salariés (Fabien Roussel - PCF)
 
 
Jean Castex a annoncé ce mardi 2 décembre qu'il refusait tout « coup de pouce au SMIC » au 1er janvier 2021, considérant que « l'augmentation d'environ 1% au titre de l'inflation n'était pas négligeable ».
De qui se moque-t-il ? Le Premier ministre parle là d'une augmentation de 15 euros bruts mensuels sur des salaires qui ne permettent déjà pas à des millions de familles de vivre correctement ! Comment vivre dignement avec un salaire net de 1271 euros par mois quand la facture d'électricité augmente de 5,9% en juin et le gaz de 2,4% le 1er décembre après une hausse de 4,7% en octobre ?
 
Il prétend qu'un « coup de pouce » mettrait en péril les entreprises et notre économie.
C'est précisément ce choix de maintenir un bas niveau de salaires et de pensions dans notre pays, de peser toujours plus sur le travail plutôt que sur le capital financier, qui empêche toute relance d'une
consommation responsable et menace les débouchés de nombre d'entreprises. C'est aussi un frein au financement de la protection sociale.
 
Ce ne sont pas les salaires qui coutent chers mais plutot la finance !
Les 500 plus grosses fortunes totalisent un patrimoine de 730 milliards d'euros, toujours en hausse, et les multinationales françaises vont encore distribuer plus de 37 milliards de dividendes en 2020, malgré la
crise sanitaire et économique. Certaines d'entres elles, en plus, licencient : Danone, Total, Sanofi, Schneider Electric...
Face à l'explosion de la pauvreté et de la précarité et pour une relance de notre économie, le PCF lance une grande campagne publique pour exiger une forte augmentation des salaires et des pensions, pour une politique de création d'emplois dans les services publics et dans l'industrie. Ses parlementaires portent par ailleurs une proposition de Loi visant à faire payer leurs impôts au GAFAM et à leur demander une taxe
exceptionnelle, taxe Coronavirus, qui rapporterait 1 milliard d'euros
pour soutenir les TPE-PME et permettre le soutien à l'emploi et aux salaires.
 
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, député du Nord,
 
Paris, le 2 décembre 2020.
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2 décembre 2020 3 02 /12 /décembre /2020 19:20
Depuis le 1er janvier 2020, 28 nouvelles adhésions dans le Finistère pour le PCF - Adhérer au PCF, un choix porteur d'espoir pour l'avenir
Sans fête de l'Humanité Paris et sans fête de l'Huma Bretagne, et avec une activité militante qui n'a pas pu se déployer normalement, sur toute une partie de l'année, en raison de la crise sanitaire, nous en sommes tout de même depuis le 1er janvier 2020 à 28 adhésions au PCF dans le Finistère, les deux dernières annoncées ce week-end: Nicolas, 29 ans, menuisier et ancien gendarme (section de Morlaix) et Justine, 28 ans, étudiante (adhésion sur Brest à la manif contre la loi Sécurité globale).
 
Plusieurs autres adhésions ont été enregistrées par la JC.
 
Le PCF compte donc à ce jour 870 adhérents dans le Finistère.
 
Pour mémoire, en 2019, 60 nouveaux adhérents ont rejoint le PCF dans le Finistère et une dizaine de jeunes ont rejoint la JC dans notre département parallèlement.
 
En 2018, c'est 40 nouvelles adhésions qui avaient été réalisées dans le Finistère.
 
En 3 ans, c'est donc 128 nouvelles adhésions que nous avons enregistrées au Parti communiste dans le Finistère.
 
La preuve que le communisme a de l'avenir dans notre pays!
 
Continuons en cette année de notre centenaire du Parti communiste français, à proposer l'adhésion autour de nous, c'est un enjeu essentiel pour l'avenir de notre parti et de notre société.
 
 

Adhérer au PCF, le choix de l'Humain d'abord 

Les enjeux sont énormes: on le voit avec la casse de l'hôpital public, la domination des logiques de privatisation et de rentabilité financière sur le secteur du médicament, l'aide sélective aux entreprises pour les gros du CAC 40, le niveau d'absence de planification des mesures de prévention et de protection sur la crise du coronavirus, l'incurie de l’État pour sauver nos vies, après qu'il soit passé en force pour les durcir considérablement avec la réforme des retraites, de l'assurance chômage, du droit du travail.

Combattre Macron et les forces capitalistes qu'il représente, opposer une alternative à la progression des idées de l'extrême-droite et au rejet de la politique, exigent un parti communiste fort, plus fort, actif, plus actif, en prise avec les attentes de la population. 

Pour la deuxième année consécutive, selon la commission nationale des comptes de campagne et des comptes des partis politiques, le PCF est le premier parti de France en nombre d'adhérents cotisants.

Nous nous en réjouissons même si cela traduit plus l'effondrement militant des autres partis qu'une progression du nôtre en terme de nombre d'adhérents. En tout cas, nous ne reculons pas trop. Nos militants sont fidèles et de nouveaux adhérents arrivent, de tous les horizons, les âges, les milieux, prêts à s'investir. Dans le Finistère, nous comptons 870 adhérents, une vingtaine de sections, et 50 élus adhérents ou sympathisants.  

Nous avons un lien avec le monde syndical et le monde associatif, et nous essayons d'être présents au maximum de nos possibilités dans les luttes pour la défense des services publics, des salariés, des déshérités, tout en offrant des perspectives en terme de solutions de long terme pour construire des alternatives, en tenant aussi une ligne de rassemblement dans la diversité sur de la gauche sur des objectifs de progrès sociaux et démocratiques.

Notre parti va fêter ses cent ans à la fin de l'année, c'est un parti bien vivant et démocratique que beaucoup de jeunes rejoignent pour agir contre la domination capitaliste et patriarcale, contre le racisme et la xénophobie, pour le paix, parce que le communisme est la jeunesse du monde.

L'humain d'abord est inscrit dans notre culture politique à travers nos fêtes de la fraternité comme nos actions concrètes. Des initiatives rassembleuses et porteuses politiquement qui sont progressivement suspendues malheureusement pendant la crise du Covid-19.

Nous avons la culture du militantisme au quotidien et du débat et refusons aussi bien la politique opportuniste, les dérives présidentialistes de personnalisation et de délégation du pouvoir que les stratégies populistes qui cherchent à diviser plutôt qu'à rassembler le camp de ceux qui ont intérêt à un vrai changement de système pour combattre et dépasser le capitalisme.

Adhérer au PCF, c'est se rendre acteur pour changer la société. C'est convertir sa révolte et son refus en action collective, c'est rejoindre le camp des gens qui se mettent debout contre l'injustice !

C'est donner de la force aussi à nos parlementaires qui proposent des alternatives aux politiques néo-libérales, luttent contre elles d'arrache-pied, construire aussi des propositions concrètes, dans un très grand respect de la dignité de leur fonction et des citoyens, se faisant bien souvent les porte-voix des attentes des classes populaires, des organisations syndicales, des partisans de la paix et de la solidarité internationale, ce qui est aussi le cas de nos élus locaux. 

 
Depuis le 1er janvier 2020, 28 nouvelles adhésions dans le Finistère pour le PCF - Adhérer au PCF, un choix porteur d'espoir pour l'avenir
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2 décembre 2020 3 02 /12 /décembre /2020 17:50
Article 24. Pierre Laurent : Un tour de passe-passe pour sauver un texte liberticide 
Article 24. Pierre Laurent : « Un tour de passe-passe pour sauver un texte liberticide »
Mardi 1 Décembre 2020 - L'Humanité

Pierre Laurent continue de demander le retrait total de la loi et compte sur le Sénat, dont il est vice-président, pour faire reculer la Macronie.

Entretien.

 

Pierre Laurent Sénateur PCF, vice-président du Sénat, président du Conseil National du PCF

Les responsables de la majorité ont annoncé une « réécriture complète » de l’article 24. Est-ce satisfaisant ?

Pierre Laurent Pas du tout. Le groupe LaREM, depuis le début de cette affaire, a le faux nez du gouvernement. Et le gouvernement se moque du monde : depuis une semaine il joue au chat et à la souris pour tenter de sauver l’article 24. Or l’exigence de la foule de citoyens mobilisés samedi est absolument claire : le retrait de l’article 24 est demandé, et non sa réécriture. Nous – et toute une partie des forces mobilisées – voulons le retrait pur et simple de cette loi. C’est un tour de passe-passe pour sauver la face du gouvernement et cette disposition liberticide. Il a présenté un projet de loi via le groupe LaREM pour échapper à toute étude d’impact et tout contrôle par le Conseil d’État. Il essaye de faire revenir par la fenêtre une disposition massivement et majoritairement condamnée dans le pays. J’attire l’attention sur le fait qu’il existe, dans la loi « renforçant les principes républicains », l’article 25, qui introduit les mêmes dispositions de l’article 24 de la proposition de loi « sécurité globale ». Il y a donc bel et bien un acharnement gouvernemental à vouloir faire passer, sous une forme ou une autre, cet article.

Christophe Castaner a parlé d’ « incompréhensions » autour du texte. Qu’en pensez-vous ?

Pierre Laurent C’est toujours le même argument méprisant qui consiste à nous dire que, quand nous contestons un projet, nous n’avons pas su le lire. Les citoyens sont adultes. Il y a eu un débat important dans le pays, la presse a correctement expliqué ce qu’il en était : les gens ont parfaitement compris que cette loi présente une restriction gravissime au droit à l’information. Il faut aussi continuer l’information sur les autres articles du projet qui vise une privatisation amplifiée des fonctions régaliennes de sécurité publiques. Tout cela dessine un projet parfaitement inacceptable.

Comment jugez-vous la façon dont le gouvernement a traité le Parlement au cours de cette crise politique ?

Pierre Laurent C’est le mépris que nous connaissons depuis des mois. On aura bientôt vécu une année sous état d’urgence sanitaire. Pendant cette période, le gouvernement a multiplié le recours aux ordonnances pour faire passer ses projets, plus de 200 depuis le début du quinquennat Macron. C’est la plus grave atteinte au Parlement qu’on ait jamais connue depuis la guerre d’Algérie. Nous sommes dans une dérive extrêmement inquiétante.

Quel a été le rôle des récentes mobilisations dans la décision de réécrire l’article 24 ?

Pierre Laurent Elles ont fait bouger le gouvernement même s’il essaie de s’en tirer avec un tour de passe-passe qui ne trompera personne. La réaction dans les jours à venir va le montrer. Confiné depuis des mois, le pays a montré qu’il était présent et capable de se mobiliser. C’est réjouissant. Le confinement n’a pas éteint la soif de liberté. Ça nous donne beaucoup de confiance pour mener la bataille au Sénat, où l’enjeu est de stopper le projet. Il ne faut manquer aucune occasion de le faire. Quel que soit le rapport de forces sénatorial avec la présence massive de la droite, il ne faut pas se résigner. À tout moment, il est possible de faire reculer le pouvoir. Avec l’affaire Benalla, le Sénat avait montré qu’il pouvait se mettre en travers d’atteintes à la liberté. J’espère qu’il le fera cette fois-ci.

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2 décembre 2020 3 02 /12 /décembre /2020 17:00
Le PCF, un ancien parti ou un parti d'anciens ? - par Enzo de Gregorio
Le PCF, un ancien parti ou un parti d'anciens ?
 
Chaque jour qui passe réserve son lot de surprises. Depuis quelques temps, j’observe, je lis, j’entends que le parti communiste serait un parti de vieux.
Un parti ancien, qui ne sert à rien, car nos députés et sénateurs ne votent rien... Tiens donc? Des groupes à l'Assemblée et au Sénat pourtant, 600 maires, dont on nous parle peu dans les médias, malgré leur combativité et leurs réalisations.
Un parti où la jeunesse est absente.
Depuis que j’ai adhéré, je comprends que c’est l’inverse, le PCF est tout sauf un parti d’anciens. Nous avons une histoire ou comme le dirait un rappeur, nous avons une histoire, nous avons un background. Cette année, nous avons fêté nos 100 ans, cela fut l’occasion pour les anti-communistes de crier à notre ancienneté.
Mais faut-il vraiment croire ceux qui voient en nous un parti d’anciens? Savez-vous que dans le Finistère, nous avons le plus jeune conseiller municipal (à Saint Thégonnec)? Sommes-nous un parti d’anciens, sachant par exemple qu'à Brest et à Morlaix les plus jeune élus sont communistes ? Non ! Et pourtant, les 3 exemples nommés ci-dessus sont vrais.
Et pourtant, le parti communiste est toujours associé à l’ancienneté. Et c’est pour nous loin d’être un fardeau: notre histoire dans les luttes nous force chaque jour, à continuer le combat mené par les camarades avant nous. L’histoire de notre parti, nous en sommes fiers, le PCF, parti de la Résistance durant la seconde guerre mondiale, le parti qui a créé la sécurité sociale avec Ambroise Croizat, ministre du travail et ouvrier.
Mais le PCF, c’est aussi une lutte contre la guerre en Algérie, des campagnes contre la militarisation et les guerres.
Le PCF, c’est le parti de l’Humain d’abord, le parti des prolétaires pour les prolétaires.
Alors quand on me demande pourquoi j’ai rejoint un parti d’anciens, je réponds que je n’ai pas rejoint un parti d’anciens, j’ai rejoint un ancien parti, porteur de valeurs, porteur de fraternité et d’espoirs pour des millions de prolétaires et ce depuis 100 ans.
Par ailleurs, la commission nationale des comptes de campagne et des partis politiques montre dans ces bilans annuels que le PCF est clairement redevenu le Premier parti de France en nombre d'adhérents, devant le PS, et LR, des adhérents qui se mobilisent toute l'année, en dehors des campagnes électorales également.
 
Enzo de Gregorio, adhérent du PCF Morlaix et du MJCF
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2 décembre 2020 3 02 /12 /décembre /2020 16:56
Segur m'a tué - Rassemblement à Morlaix le 3 décembre devant la sous-préfecture à 14h à l'appel de l'Intersyndicale SUD - CGT
Débrayage inter syndical CGT SUD CHPM, suivi de CGT des Genêts d'or , Ar Brug, Trévidy. 
Rendez-vous devant la sous préfecture à 14h.
Une délégation des personnels sera reçue par le Sous-Préfet .
Soyons nombreux et nombreuses auprès des personnels hospitaliers, retrouvons nous à 13h45 à la sous- préfecture.
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