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5 avril 2021 1 05 /04 /avril /2021 08:02

 

Le ministre de l’Économie affirme que la dépense publique est trop élevée et veut faire croire que les Français en auraient plus pour leur argent en la diminuant.

Bruno Le Maire a « peur ». Sa grande angoisse est que les Français viennent lui « demander des comptes ». Mais que craint-il ? Une révolte contre l’injustice fiscale et les cadeaux fait aux plus riches ? Une insurrection face à la casse planifiée des services publics ? Non ! Le ministre de l’Économie a « peur » que les citoyens viennent lui reprocher le niveau « élevé » de la dépense publique en France. « Les Français en ont-ils pour leur argent ? », interroge l’hôte de Bercy. À ses yeux, la réponse est non. Et il en tremble ! Tels ont été les propos du ministre lors du débat organisé fin mars sur la question de la dette à l’Assemblée nationale. Mais pour la Macronie, il ne faut surtout pas supprimer ou renégocier une part de dette française, même les 570 milliards détenus par la Banque centrale européenne. Il ne faut pas non plus augmenter l’impôt des plus fortunés. Surtout pas, au moment même où la France est championne d’Europe des dividendes versés aux actionnaires ! Non, il faut « maîtriser la dépense publique ». Comprendre la diminuer. Mais alors, les Français ne risqueraient-ils pas d’en avoir encore moins pour leur argent ? Car notre modèle de société, grâce à la cotisation, permet à tous d’être normalement soigné, éduqué et protégé selon ses besoins, sans distinction de moyens. Une journée d’hospitalisation coûte environ 1 370 euros en service de médecine, 1 700 en chirurgie et 3 000 en soins intensifs. Une chimiothérapie peut monter à 10 000 euros. Les Français n’en ont-ils pas pour leur argent à l’hôpital ? Mieux vaudrait-il que chacun paie pour sa pomme ? Aurions-nous plus facilement accès aux savoirs, en payant soi-disant moins pour mieux si l’école publique venait à péricliter ? La réponse est non. Les centaines de milliards d’euros qui partent en fraude fiscale et en cadeaux à la finance, dont le montant est supérieur à notre dette annuelle (hors covid), voilà ce qui nuit à la qualité des services publics. Quant à la dépense publique, comment ne pas l’augmenter pour assurer la transition écologique, désormais vitale ?

Aurélien Soucheyre

 

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5 avril 2021 1 05 /04 /avril /2021 08:00
Ouest-France Brest, 5 avril 2021. Des Bretons dans la tourmente de la Commune.

Ouest-France Brest, 5 avril 2021. Des Bretons dans la tourmente de la Commune.

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5 avril 2021 1 05 /04 /avril /2021 07:59
Mouvement des fonctionnaires le 6 avril et des AESH du 8 avril - soutien du PCF pays de Brest

Les communistes du Pays de Brest seront aux cotés des agents de la fonction publique , ils seront présents mardi 6 avril à 18h devant la sous préfecture de Brest et soutiennent aussi  la grève des personnels de santé, sociaux et des AESH le 8 avril.

La crise sanitaire montre l’importance du développement des services publics. La création, l’enseignement, la recherche, l’information, la communication, les loisirs, le sport, la santé... nous disent clairement la nécessaire avancée vers un monde où l’humain sera la richesse décisive.La fonction publique est un rempart contre les inégalités mais jusqu'à quand? La loi de transformation de la fonction publique territoriale qui place 90  % des services sous convention collective et contrats individuels, pour en finir avec le statut de fonctionnaire (19 % de la population active).

Les communistes disent non à plus d’inégalités dans les rémunérations et les carrières, plus de mobilités contraintes, moins de démocratie sociale, à des restrictions du droit de grève ,non à plus de contractuel·le·s dans la fonction publique, plus de suppressions de postes, plus d’externalisations de services publics vers le privé et non à la remise en question de la libre administration des collectivités territoriales

Le PCF réclame l’ouverture de postes ,il faut implanter plus de services publics et renforcer ceux existants , une hausse de la rémunération (stop aux 10 ans du gel du point d’indice) le retrait de la loi de transformation de la fonction publique  et la pérennisation du statut de fonctionnaire.

Au niveau de l'éducation :La rentrée de septembre doit être préparée dès aujourd’hui. En septembre, le virus circulera toujours. Il faut en finir avec l’improvisation permanente et permettre aux familles et aux personnels d’envisager la rentrée avec sérénité. 

Une réduction durable des effectifs est nécessaire pour limiter la transmission du virus et pour remédier aux difficultés engendrées par les interruptions scolaires. Nous exigeons donc un moratoire immédiat sur les fermetures de classes : aucun moyen en moins, nulle part, pour la rentrée 2021 ; et un plan de recrutement pluri-annuel, d’enseignants et de personnels, de la maternelle à l’université. Pour reconstituer un vivier de candidats, un pré-recrutement sous statut de la fonction publique sera mis en place en priorité dans les disciplines et les académies déficitaires.
 
Ouest-France, Brest, 4 avril 2021

Ouest-France, Brest, 4 avril 2021

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5 avril 2021 1 05 /04 /avril /2021 07:45
Soutien à Matthieu Guillemot: communiqué de la section PCF Carhaix-Huelgoat

Communiqué de la section PCF de Carhaix-Huelgoat du 4 avril 2021
 

La section PCF de Carhaix-Huelgoat tient à apporter son soutien à Matthieu GUILLEMOT dont la convocation en gendarmerie mercredi prochain ressemble bel et bien à un acharnement contre ce militant politique.

La section PCF de Carhaix-Huelgoat dénonce aussi l’objet de la convocation, « témoin dans l’incendie de la maison » de R. FERRAND en 2019, n’est qu’un prétexte d’intimidation et dénonce un harcèlement politique et policier.

A l’époque l’enquête n’avait rien donné, aujourd’hui il est plus que bizarre que cette histoire soit prise comme motif.

Le représentant de l’État n’a semble-t-il, pas apprécié l’aubade qui lui a été réservée vendredi après-midi lors de sa réception à la Mairie.

La section PCF de Carhaix-Huelgoat s’interroge sur cet autoritarisme ambiant qui entend museler toutes formes d’expression qui irait à l’encontre du discours Macroniste.

La section PCF de Carhaix-Huelgoat constate qu’il y a plus de clémence concernant la décision de non-lieu concernant Richard Ferrand et l’affaire des Mutuelles de Bretagne et la résurgence d’une affaire que tout le monde pensait oubliée deux ans après.

La section PCF de Carhaix-Huelgoat appelle à se joindre au rassemblement devant la gendarmerie de Carhaix mercredi à 14h30.

C. Troadec et le PCF soutiennent le militant npa Matthieu Guillemot convoqué a la gendarmerie de Carhaix et se joindront au rassemblement organisé par le NPA - Le Télégramme, 4 avril 2021

C. Troadec et le PCF soutiennent le militant npa Matthieu Guillemot convoqué a la gendarmerie de Carhaix et se joindront au rassemblement organisé par le NPA - Le Télégramme, 4 avril 2021

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5 avril 2021 1 05 /04 /avril /2021 05:27

 

Un texte de la Commission européenne, titré « Un pacte vert pour l’Europe » et « Green deal » en langue anglaise, propose aux pays membres de l’Union d’atteindre neutralité carbone en 2050. Mais, tout en multipliant les accords libre-échange avec des pays tiers sur fond de dumping social et environnemental, la Commission prétend qu’une taxe carbone aux frontières communes de l’Union contribuera grandement à l’accomplissement de ce miracle écologique. En oubliant que le tribunal arbitral de l’OMC s’y opposera.

Par Gérard Le Puill

 

Pour atteindre la neutralité carbone dans moins de 30 ans, les membres de la Commission européenne brandissent une recette miracle. Il s’agit de la taxe carbone, laquelle fonctionne déjà en Europe pour les entreprises industrielles les plus émettrices de gaz à effet de serre. Chacune dispose d’un quota annuel de CO2 à ne pas dépasser. Quand une entreprise ne consomme pas sur une année la totalité de son quota, elle peut vendre le reliquat disponible à une autre qui aura été moins vertueuse durant la même année.

L’union européenne mettait en place ce marché en janvier 2005. Il impliquait 11.000 centrales électriques et autres sites industriels parmi les plus polluants. Ce système devait déboucher, via une diminution annuelle des quotas attribués, sur une diminution globale des émissions de CO2 dans les pays membres de l’Union. Ce ne fut pas du tout le cas. Car, en pratique, il suffisait pour ces firmes industrielles de réduire leurs émissions de CO2 sur le sol européen en délocalisant des usines dans des pays à bas coûts de main-d’œuvre. Du coup, elles avaient du carbone à vendre. Beaucoup d’entre elles l’on fait pour produire à moindre coût, augmenter leur rentabilité, tout en polluant davantage sous d’autres cieux.

Quand la tonne de CO2 passait de 30€ à 5€

Il n’est pas nécessaire de sortir d’une grande école pour comprendre que cette façon de calculer ne permet pas de réduire les émissions globales de CO2 imputables à la production et à la consommation dans les pays européens. Fermer en France une usine en bon état de marche pour produire les mêmes biens en Inde ou en Turquie, c’est commencer par accroître les émissions de gaz à effet de serre via la construction de la nouvelle usine. Ensuite, si l’alimentation en électricité de cette nouvelle usine se fait par la combustion du charbon - quand la France produit une électricité « décarbonée » à hauteur de 90 % grâce notamment au nucléaire et à l’hydraulique, le bilan carbone de la production délocalisée augmente encore. Quand on réimporte en France en Europe tout ou partie de la production délocalisée sur les bateaux et sur les camions, ce bilan est encore alourdi.

Enfin, comme le système mis en place fut une incitation pour accélérer les délocalisations de production, les grandes entreprises européennes concernées par ce marché du carbone ont été plus vendeuses qu’acheteuses. Du coup, le prix de la tonne de CO2, estimée à 30€ au départ, est vite tombé à 10€, puis à 5€. Mais à lire certains commentaires dont ceux de Jean Tirole, prix Nobel d’économie en 2014- il suffirait d’imposer un prix élevé à la tonne de C02 pour que le système fonctionne à merveille ; quitte à faire tripler le prix du carburant pour le smicard qui a besoin de sa voiture pour se rendre au travail.

Peut-on taxer le carbone en signant des accords de libre-échange ?

Avec son « Green deal », la Commission européenne prétend corriger les défauts de la première expérience en mettant en place une taxe carbone aux frontières de l’Europe sur les produits importés des pays tiers. Parallèlement, cette même Commission, mandatée par les pays membres de l’Union dont la France, continue de négocier des accords de libre-échange avec des pays tiers. Le CETA a été signé entre la Commission et le Canada. Samedi 27 mars, un reportage publié dans le journal de 19H30 sur France 3 montrait que la France importait de plus en plus de lentilles du Canada. Car ce pays augmente ses rendements et gagne en compétitivité grâce à l’utilisation de molécules chimiques de traitement des cultures interdites en Europe. Il en va de même pour d’autres graines dont celle de la célèbre moutarde de Dijon dont la production du département de Côte d’Or a été délocalisée au Canada pour l’essentiel.

Un autre accord a été signé entre la Commission et les pays du Mercosur le 29 juin 2019. S’il entre en application, cela provoquera une nouvelle accélération de la déforestation en Amazonie pour permettre aux firmes de l’agrobusiness d’Amérique du sud de vendre plus de soja, de sucre de canne, de viandes bovines, porcines et de volailles en Europe avec des tarifs douaniers très réduits. D’autant plus que le « Green deal » prévoit parallèlement que l’Europe mettra 10 % de sa superficie agricole en jachère dans le cadre de prochaine réforme de la Politique agricole commune (PAC) afin, dit-on dans le collège des commissaires hors-sol, de « favoriser la biodiversité » sur les terres laissées à l’abandon.

Commençons par changer les règles de l’OMC

On évoque à la Commission la mise en place d’un Mécanisme d’Ajustement Carbone aux Frontières (MACF) de l’Europe qui pourrait devenir réalité d’ici deux ans. Mais il va de soi que les pays tiers qui commercent avec l’Europe, saisiront le tribunal arbitral de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) si l’Europe met en place ce nouveau « machin » de manière unilatérale. Dans « Les Échos » du 24 mars dernier, le sujet était évoqué avec beaucoup de prudence en page 6 à travers deux articles. Il en ressortait que la partie est loin d’être gagnée pour l’Europe. La veille, en page 9 de ce même journal, un article consacré au même sujet évoquait les mesures de rétorsions que ne manqueraient pas de prendre les pays tiers et se terminait ainsi : « En chamboulant le paysage commercial international, la taxe carbone aux frontières risque bel et bien d’ouvrir la boîte de Pandore ».

C’est ce que la Commission fait semblant de ne pas voir alors qu’elle négocie actuellement d’autres accords de libre-échange dont un avec l’Australie. Or ce pays est un gros exportateur de charbon très émetteur de CO2. L’Australie exporte aussi des viandes bovines et ovines en Europe, et le gel de 10 % de nos terres agricoles lui ouvrirait de nouveaux débouchés.

Décidément, les voyages en « Absurdie » partent surtout de Bruxelles ces dernières années.

 

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5 avril 2021 1 05 /04 /avril /2021 05:25

Ce texte est le premier d’une série de cinq à paraître ici entre le 29 mars et le 2 avril. Il part de la lecture des notes publiées la semaine dernière par L’INSEE sur la situation économique et sociale de la France. Parallèlement, les aides promises par la Banque centrale européenne (BCE) aux pays membres de l’Union, notamment ceux de la zone euro, tardent à se concrétiser, sans que l’on informe les citoyens des raisons de ce retard.

Par Gérard Le Puill

 

 

Le 17 mars 2020 débutait en France le premier confinement pour tenter de contenir la Covid-19. Douze mois plus tard, la situation sanitaire, mais aussi économique et sociale du pays, ne cesse d’empirer. Face à cette aggravation, le président de la République prétend avoir eu raison bout en bout dans sa manière très solitaire et très autoritaire de décider ce qu’il convenait de faire pour tenter contenir la pandémie. Depuis douze mois, il continue de privilégier la course au profit comme critère unique de la gestion du pays.

Le 26 mars 2021, l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) publiait plusieurs notes de conjoncture sur la chute de l’activité économique du pays et la montée de son endettement. La note 081 nous apprenait que pour la France, à la fin du quatrième trimestre 2020, « la dette publique de Maastricht s’établit à 2.650,1 milliards d’euros, soit 115,7 % du Produit intérieur brut (PIB). Après les augmentations des deuxième (+ 199,9 Md€) et troisième trimestres (+ 36,1 Md€), la dette publique diminue de 23,7 Md€, ce quatrième trimestre ». Car explique l’INSEE, « l’endettement des trois premiers trimestres est venu alimenter en partie la trésorerie des administrations publiques. Lors de ce quatrième trimestre, les administrations publiques ont utilisé une fraction de leur trésorerie pour financer leur besoin de financement… ».

211,5 milliards d’euros de déficit en 2020

Au regard de ce qui vient de se passer entre janvier et mars 2021, et en tenant compte de ce qui risque de se produire entre avril et juin, on peut penser que l’on s’achemine vers une nouvelle dégradation de la situation sanitaire, économique et sociale du pays, en dépit des fanfaronnades du président de la République. Dans une seconde également publiée le 26 mars sous le numéro 082, l’INSEE précise que « le déficit public pour 2020 s’établit à 211,5 milliards d’euros, soit 9,2 % du PIB, après 3,1 % en 2019. Les recettes diminuent de 63,1 Md€, soit -5 %. Leur baisse est un peu moins prononcée que celle du PIB en valeur (-6,1 %). Ainsi, en proportion du PIB, elles augmentent de 0,6 point, de 52, 3 % en 2019 à 52,9 % en 2020. Le taux de prélèvements obligatoires augmente de 0,9 point et s’établit à 44,7 % du PIB ».

De plus en plus de ménages en situation de précarité

Arrive ensuite un autre texte de l’INSEE, en complément de la note 082. On y précise que les « allocations d’activité partielle s’élèvent à 27,4 Md€ pour l’ensemble de l’année 2020. Elles sont prises en charge pour deux tiers par l’État et pour un tiers par l’UNEDIC dont les dépenses d’allocation-chômage augmentent aussi nettement (+4,1 Md€). Les aides de solidarité aux ménages et aux jeunes en situation de précarité (aide de 150 euros aux jeunes de moins de 25 ans éligibles et de 100 euros par enfant à charge aux bénéficiaires de certaines prestations), s’établissent au total à 2,1 millions d’euros en 2020. Les dépenses au titre de la prime d’activité augmentent de nouveau après une très nette croissance en 2019, suite à une nouvelle revalorisation et à la poursuite de la croissance des effectifs des allocataires. La croissance des arrêts maladie sous l’effet de la pandémie de Covid-19 conduit à un bond des indemnités journalières versées par la Caisse nationale d’assurance maladie (+ 2,1Md€). Enfin, les prestations vieillesse continue de progresser ». La lecture de ces chiffres montre que de toutes petites sommes sont consacrées à la lutte contre la précarité.

À la lecture de ce paragraphe, on se souvient aussi que la Banque centrale européenne, présidée par Christine Lagarde, promettait de mettre 750 milliards d’euros à la disposition des pays de la zone euro dès le printemps 2020. Le chiffre de 1.850 milliards fut même avancé plus tard. On nous disait aussi qu’une partie de ces prêts pouvait se transformer en dons non remboursables pour les pays les plus endettés de la zone euro. À ce titre, la France pouvait bénéficier de 40 milliards d’euros non remboursables, nous disait-on.

La propagande mensongère de Thierry Breton

Au regard des difficultés dans lesquelles l’augmentation du chômage et de l’emploi précaire met la Sécurité sociale, l’UNEDIC et la Caisse Nationale des Allocations Vieillesse (CNAV), on pourrait raisonnablement revendiquer que ces 40 milliards d’euros non remboursables soient attribués à ces trois organismes au prorata de leur budget. D’autant que la contribution de la France « au budget de l’Union Européenne progresse de 2,7 Md€ en 2020 », indique l’INSEE. Cette note complémentaire nous apprend aussi qu’en France, en 2020, « les impôts courants sur le revenu du patrimoine baissent de 14, 1 Md€ (- 4,4 %). La contribution sociale généralisée (CSG) baisse de 2,7 Md€ du fait de la baisse de la masse salariale et d’un taux réduit appliqué aux revenus de remplacement ».

Bref, dans la mesure où les salariés français se sont appauvris en 2020, l’INSEE constate que « les recettes de cotisations sociales effectives diminuent de nouveau nettement ». Alors que ce bilan est en train de s’aggraver en 2021, on peut se poser bien des questions sur la compétence, mais aussi l’honnêteté intellectuelle de nos gouvernants en France comme sur celle des membres de la Commission européenne. À Bruxelles, le Français Thierry Breton est chargé de la politique industrielle, du marché intérieur, du numérique, de la défense et de l’espace. Comme il passe souvent ses week-ends à Paris, il en profite pour faire une propagande mensongère sur les plateaux de la télévision et sur les radios. Au point de prétendre que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes grâce à la Commission, tandis que l’on manque de masque et de vaccins sur le plan sanitaire. Il occulte aussi le fait que les chaînes d’approvisionnements de nombreux secteurs industriels sont confrontées à des ruptures consécutives aux délocalisations de productions dans les pays à bas coûts de main-d’œuvre.

À regarder les choses de près, la Commission européenne, en contact permanent avec des lobbyistes potentiellement corrupteurs, est progressivement devenue un foyer d’incompétence car totalement déconnectée des réalités du terrain. Nous y reviendrons demain concernant ses préconisations pour atteindre la neutralité carbone en 2021.

 

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4 avril 2021 7 04 /04 /avril /2021 13:03
Dulcie September

Dulcie September

La France s’honorerait de permettre des avancées décisives pour connaître la vérité
Assassinat de Dulcie September à Paris -
Par / 4 mars 2021

Lettre au Ministre de la Justice

Monsieur le Ministre,
Je me permets d’attirer votre attention sur un nouvel élément d’actualité concernant le dossier de l’assassinat de Dulcie September, représentante du Congrès National Africain (ANC) le 29 mars 1988 à Paris.
Ce meurtre, exécuté sans doute par un professionnel, avait suscité une grande émotion populaire. Beaucoup d’éléments indiquent une implication des services secrets du régime d’apartheid. Pourtant le 17 juillet 1992, une ordonnance de non-lieu est rendue par la justice française suite à un abandon précoce de la procédure, ouverte par le Procureur de la République le 11 avril 1988. Tous les observateurs s’accordent à dire que des moyens particulièrement faibles avaient été affectés à cette affaire et que cette procédure était marquée par un défaut très sérieux dans la collecte d’informations élémentaires. Il est à noter par ailleurs que le ministère public pouvait à l’époque recevoir des instructions individuelles de la part du Garde des Sceaux sur la base la loi du 31 décembre 1957 instituant le code de procédure pénale (article 36). Pourriez-vous m’indiquer si cela a été le cas pour le dossier de Dulcie September ?
En tout état de cause sa famille a saisi le 16 février dernier le tribunal judiciaire de Paris sur le fondement de l’article 141-1 du code de l’organisation judiciaire qui prescrit expressément que l’État est tenu de réparer le dommage causé par le fonctionnement défectueux du service de la justice.
Je partage les préoccupations exprimée par la famille de Dulcie September et de tous ceux qui depuis des décennies veulent que la vérité apparaisse au sujet de ce meurtre et de son traitement par l’institution judiciaire. La France s’honorerait de permettre des avancées décisives en la matière. Par conséquent je vous serais reconnaissant, Monsieur le Ministre, de suivre ce dossier avec toute l’attention nécessaire.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mes salutations les plus distinguées.

 

https://senateurscrce.fr/activite-des-senateurs/les-courriers-officiels/article/la-france-s-honorerait-de-permettre-des-avancees-decisives-pour-connaitre-la

 

Lire aussi:

Apartheid. Meurtre de Dulcie September à Paris : enfin la vérité et la justice ? - par Jacqueline Dérens (L'Humanité,, 29 mars 2021)

Saint-Brieuc : une plaque éphémère en l’honneur de la militante anti-apartheid Dulcie September (Le Télégramme, 29 mars 2021)

29 mars 1989: Assassinat de Dulcie September sur le sol français par des tueurs du régime d'apartheid d'Afrique du Sud

Pierre Laurent, sénateur communiste de Paris, président du Conseil National du PCF

Pierre Laurent, sénateur communiste de Paris, président du Conseil National du PCF

Et la réponse du garde des sceaux Dupont - Moretti

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4 avril 2021 7 04 /04 /avril /2021 08:00

 

Une phrase que l’on n’entend pas beaucoup depuis un an, tous les restaurants étant fermés. La semaine dernière, la commission des Finances du Sénat auditionnait M. Jean Arthuis, mandaté en décembre dernier par le gouvernement pour présider une commission chargée de réfléchir à « la définition d’une nouvelle trajectoire des finances publiques crédible et nécessaire pour donner de la visibilité sur notre stratégie de redressement des comptes publics ». Oui, je sais, l’intitulé est particulièrement long et alambiqué, sans doute a-t-il été pondu par les mêmes technocrates de Matignon qui avaient imaginé la mort-née et ubuesque attestation de sortie, il y a deux semaines !

L’un des chapitres du rapport nous dit : « l’endettement de la France s’explique par la succession de déficits ». Ça vaut cette lapalissade : « le jour de sa mort fut le dernier jour de sa vie ». On pourrait en rire mais au fond, c’est une façon claire d’éluder d’emblée la question des recettes car, évidemment, un budget ce sont des dépenses mais aussi les recettes.

Or, des recettes en nombre ont disparu ces dernières décennies, ISF, CICE, exonérations de cotisations, Crédit Impôt Recherche (6 milliards par an) et puis, bien sûr, l’évasion fiscale (80 à 100 milliards par an). Mais ce gouvernement l’a dit, on ne créé pas d’impôt !

J’ai eu un très bref espoir à la lecture du rapport, oh, quelques secondes, rassurez-vous… Le rapport préconise un moment « d’écarter l’austérité » et de confirmer plus loin : « Il ne faut pas s’engager dans un programme de réductions des dépenses » … jusque-là, tout va bien, mais très vite tout se gâte, la chute est terrible « …dès maintenant ».

Après avoir éliminé rapidement les alternatives sur la façon de gérer la dette (nous reviendrons sur le fond de ce sujet dans les prochains mois), M. Arthuis nous dit : « Dès lors, la seule voie possible est la maîtrise des dépenses ». Tout cela est dit en langage fort diplomatique : « Nous devons veiller à ce que la progression des dépenses n’excède pas celle des recettes » … Rien de nouveau sous le soleil, nous voilà revenus aux années 80 avec le « TINA » de Thatcher, il n’y a pas d’alternative…

Au fait, en décembre dernier, dans un billet précédent, j’avais fait un pari à 2 600 milliards. Je m’étais amusé à anticiper les conclusions de la commission qui venait de se mettre en place. La proposition 5 disait : « Il est impératif de réduire la dépense publique » !

 

 

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4 avril 2021 7 04 /04 /avril /2021 06:23
Georges Ibrahim Abdallah : pourquoi la France s'acharne sur le plus ancien prisonnier d’Europe (Parti communiste, Pierre Barbancey dans L'Humanité, AFPS)

Ce 2 avril, dans une prison française, Georges Ibrahim Abdallah aura 70 ans, il aura passé dans cette prison de Lannemezan 37 années de sa vie, ce qui en fait le plus ancien prisonnier politique d’Europe.

Chaque année avec de nombreuses associations, le PCF dénonce ce déni de justice : après avoir purgé une peine de sûreté de quinze ans, il devait bénéficier d’une liberté conditionnelle. La justice française, sous la pression des États-Unis et d’Israël, n’a pas accédé à cette demande plus de dix fois déposée et bien que le tribunal d’application des peines l’ai approuvée.

Georges Ibrahim Abdallah, communiste libanais, avait choisi de défendre les droits du peuple palestinien, s’il n’a pas choisi la lutte non-violente, ce choix il l’a assumé et payé de trente-sept années de détention, trente-sept ans de sa vie.

Maintenant il souhaite retourner au Liban, son pays qui souhaite l’accueillir, comme l’a confirmé le ministre libanais venu lui rendre visite la semaine dernière.

Le PCF demande Justice, que cesse cet arbitraire, que la France fasse preuve d’indépendance et libère immédiatement Georges Ibrahim Abdallah en respect des règles de droit et de la défense de la justice française.

Parti communiste français,
Paris, le 2 avril 2021

Georges Ibrahim Abdallah : pourquoi la France s'acharne sur le plus ancien prisonnier d’Europe
Vendredi 2 Avril 2021

Ce 2 avril marque les 70 ans de Georges Ibrahim Abdallah, enfermé en France depuis trente-six ans. Défenseur du droit des Palestiniens et plus ancien prisonnier d’Europe, il est libérable depuis 1999. Il suffirait pourtant d’un arrêté d’expulsion pour que les portes de sa cellule s’ouvrent.

 

Georges Ibrahim Abdallah fête ses 70 ans ce vendredi. Ses yeux de nouveau septuagénaire apercevront le monde comme ils les voient depuis plus de trente-six ans maintenant : derrière les barreaux d’une prison. C’est ce monde justement qu’il rêvait de changer quand, dans sa jeunesse au nord du Liban, il a commencé à comprendre l’injustice faite aux paysans et aux ouvriers libanais, aussi bien qu’à ces centaines de milliers de Palestiniens, réfugiés au pays du Cèdre. Un rêve qu’il n’a jamais abandonné, qui illumine l’obscurité lorsqu’il clôt ses paupières pour que la persistance ne soit pas que rétinienne.

Georges Ibrahim Abdallah a toujours été un résistant. Un combattant. Y compris lorsque, après des études à Beyrouth, il est devenu instituteur dans la plaine de la Bekaa. Comment apprendre la justice et la fraternité aux enfants lorsque la partie sud du pays est envahie par Israël ? La force du mot n’est pas toujours suffisante lorsqu’il s’agit d’affronter des commandos militaires. Alors, Georges, issu d’une famille chrétienne maronite, qui a troqué les Évangiles pour Marx et Lénine, va s’engager et suivre des entraînements militaires dans divers pays progressistes de la région. Il est alors proche du Mouvement nationaliste arabe (MNA) et du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP). Puis, il participe à la création des Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL), organisation communiste et anti-impérialiste.

Avec d’autres militants, il est envoyé en France pour poursuivre le combat. Le contexte d’alors est terrible. La guerre civile fait rage au Liban et l’armée israélienne se déchaîne dans le sud du pays. Les assassinats politiques se multiplient de tous les côtés. Survient alors, en janvier 1982, l’assassinat de l’attaché militaire adjoint de l’ambassade des États-Unis à Paris. Trois mois plus tard, un diplomate israélien est également abattu. Les deux hommes auraient en commun leur appartenance à la CIA et au Mossad.

Georges Ibrahim Abdallah est arrêté en 1984. Il est condamné en 1986 à quatre ans de prison pour détention d’arme et usage de faux papiers. Il est de nouveau jugé le 28 juillet 1987, malgré ses dénégations, pour complicité d’assassinat et condamné à la perpétuité à une époque où la peine de sûreté n’existe pas (lire l’entretien avec Jean-Louis Chalanset).

À titre de comparaison, on rappellera que plusieurs dirigeants de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) ont été assassinés à Paris, vraisemblablement par les services israéliens, sans qu’aucune arrestation ait lieu. La représentante de l’ANC (le parti de Nelson Mandela), Dulcie September, a elle aussi été abattue dans la capitale française mais aucun assassin n’a été retrouvé. Quant à l’enlèvement et à la disparition de l’opposant marocain Mehdi Ben Barka, on en est encore aux supputations.

Chape de plomb sur les raisons de l’acharnement français

C’est dire le caractère éminemment politique de l’affaire et de l’acharnement des autorités françaises. Georges Ibrahim ­Abdallah est aujourd’hui le plus vieux prisonnier d’Europe. Il a déjà passé plus de temps en prison que Nelson Mandela. Or, il est libérable depuis 1999. Toutes ses demandes de libération ont été rejetées. Et si un tribunal accède finalement à la demande, il y a toujours une cour ou un ministre pour faire appel.

Que peuvent invoquer les dirigeants français pour expliquer cet acharnement ? Il y a d’abord eu une chape de plomb. Puis, petit à petit, grâce aux comités de soutien qui se sont formés en France et dans le monde, un voile a été levé sur le sort de ce prisonnier politique. Mais les pressions états-uniennes et israéliennes (évoquées par l’ancien patron des services secrets français Yves Bonnet) restent fortes et sont partagées par des hommes comme Manuel Valls. Celui-ci, alors qu’il était ministre de l’Intérieur, avait la possibilité de mettre fin à ce calvaire en signant un arrêté d’expulsion. Il s’y est refusé. Paradoxalement, cet arrêté, qui est demandé par l’avocat de Georges Ibrahim Abdallah devant le tribunal administratif de Paris, s’il était émis, ouvrirait la porte de la prison. Il pourrait alors rentrer chez lui, au Liban.

Georges Ibrahim Abdallah est incarcéré sous le numéro d’écrou 2388/A221 au centre pénitentiaire de Lannemezan, au pied des Pyrénées. « Calme et déterminé, l’homme semble indestructible par sa prestance et la solidité de ses convictions renforcées au fil des ans et des soubresauts du monde. Embrassades et mots d’accueil avec un brin de malice, involontaire sans doute quand ses premiers mots sont pour nous demander comment nous avons supporté les deux mois de confinement. » Voilà ce qu’écrivait dans nos colonnes Alain Raynal, collaborateur de l’Humanité, qui lui avait rendu visite en août de l’année dernière. Un journal, l’Huma, qui parvient à Georges Ibrahim Abdallah, dans sa cellule.

Animateur du collectif des Hautes-Pyrénées, Daniel Larregola va aussi le voir régulièrement. Des visites plus espacées à cause de la pandémie. Il confirme son état d’esprit lucide et combatif en faveur des Palestiniens, des migrants et de toutes les causes progressistes dans le monde.

Ce 2 avril marque les 70 ans de Georges Ibrahim Abdallah. Demander sa libération, dénoncer l’acharnement des gouvernements français successifs, porter son nom en une de notre journal, c’est aussi lui dire : « Bon anniversaire Georges ! »

Une carte-pétition adressée à Emmanuel Macron

De nombreuses personnalités à travers le monde ont apporté leur soutien à Georges Ibrahim Abdallah. Parmi celles-ci, Angela Davis, qui sait ce qu’être pourchassé et emprisonné veut dire lorsqu’on est anti-impérialiste. Mais c’est sans doute le collectif des Hautes-Pyrénées (4, rue des Haras, 65000 Tarbes) pour la libération de ce militant libanais qui a su le mieux maintenir la flamme pour qu’il ne soit pas oublié. Des manifestations sont régulièrement organisées devant la prison de Lannemezan. Les parlementaires de tous bords, interpellés, ont saisi le garde des Sceaux et le ministre de l’Intérieur. Il y a une dizaine de jours, l’ambassadeur du Liban en France et la ministre libanaise de la Justice ont rendu visite à Georges Ibrahim Abdallah en prison.

Le collectif vient d’éditer une carte-pétition « 37 ans, Stop ! » à adresser à Emmanuel Macron, demandant un arrêté d’expulsion pour que Georges puisse retrouver son pays natal. Enfin, il est possible de lui écrire directement : Georges Ibrahim Abdallah, 2388/A221, CP de Lannemezan, 204, rue des Saligues, BP 70166 65307 Lannemezan.

Georges Ibrahim Abdallah, 70 ans ce 2 avril, militant communiste, engagé pour la cause palestinien est emprisonné depuis 37 ans.
Il est libérable depuis 1999, plus de 20 ans. Il est devenu l’un des plus anciens prisonniers politiques du monde. Georges a reçu dernièrement la Ministre de la Justice libanaise accompagnée de l’ambassadeur du Liban.
Pour qu’il soit enfin libre, et puisse rentrer dans son pays natal , il suffit à la France de signer un arrêté d’expulsion pour le Liban.
Imprimez et signez la carte pétition "37 ans, Stop" demandant au Président de la République de signer l’arrêté d’expulsion
Pour l’envoyer il n’est pas nécessaire de timbrer la carte et/ou l’enveloppe.
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4 avril 2021 7 04 /04 /avril /2021 06:19

 

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