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Ce 17 juin 2023, après leur participation à la très belle manifestation de Guingamp, les représentants choisis dans les fédérations des communistes bretons se sont retrouvés le midi et l'après-midi pour évoquer les enjeux de l'animation politique régionale du CRAC (Comité régionale de coordination et d'action du PCF Bretagne), le bilan de la séquence des 3 ans passés, les enjeux et priorités de l'avenir, les dossiers thématiques à continuer à travailler - fête de l'Humanité Bretagne, santé en Bretagne, ferroviaire et mobilités, vigilance sur la progression de l'extrême-droite et ses offensives, formation militante, lien avec les élus régionaux et les dossiers du Conseil Régional, etc.
Un nouvel exécutif de 16 membres de l'animation régionale du PCF Bretagne a été élu avec pour le Finistère, qui avait 10 délégués présents samedi à Grâces, la présence dans cet exécutif régional du CRAC du PCF Bretagne de 4 camarades: Gladys Grelaud, Ismaël Dupont, Judith Quentel, Taran Marec.
Pour le Finistère, les délégués présents à cette première conférence régionale après nos congrès départementaux de mars (une autre devrait suivre à l'automne) étaient Marie-France Monery, Yvonne Rainero, Gladys Grelaud, Erwan Rivoalan, Taran Marec, Pierre Thiou, Quentin Ligen, Brieuc Le Guern, Gilbert Sinquin, Ismaël Dupont (Judith Quentel était excusée).
Merci aux camarades des Côtes d'Armor pour leur bel accueil après la manifestation de Guingamp pour les hôpitaux publics à laquelle plus de 200 camarades ont participé (3000 à 4000 participants en tout!).
Une joie de découvrir ensemble la magnifique exposition Bansky aux Capucins à Brest avec Philippe Rio, maire de Grigny, la ville de la genèse de cette exposition avec la Constellation et la modeste collection Bansky de Beru, et un groupe d'une quinzaine de camarades communistes finistériens.
Le PCF BREST a fait un don de 500 euros à SOS Méditerranée à l'issue de la visite accompagnée de l'exposition de la star anglaise du street art engagé, une star paradoxale puisqu'on ne connait d'elle que ses oeuvres!
Parce que la solidarité avec les réfugiés et exilés est un devoir politique et moral, parce qu'on ne peut que voir la mort de notre idée de la civilisation et d'une Europe humaniste dans ces centaines de personnes qui meurent chaque année en Méditerranée à cause de la politique répressive et anti immigration de nombre d'États européens (avec des degrés dans l'abjection), et du business des passeurs qui profitent de la misère, parce qu'il faut aider ceux qui sauvent des vies, il faut aider SOS Méditerranée. Bravo aux concepteurs de cette exposition engagée et citoyenne du grand artiste anglais mondialement connu d'avoir ainsi associé les associations solidaires à cette exposition et merci à nos guides et médiatrices pour cette exposition gratuite encore visible jusqu'au 25 juin 2023!
4000 manifestants.
Très belle mobilisation hier, samedi 17 juin, à l'initiative du comité de défense de l'hôpital de Guingamp, pour défendre la maternité de Guingamp, et des comités de défense des hôpitaux bretons (Douarnenez- Concarneau- Dinard - Carhaix - Landerneau, etc) pour une politique qui mette enfin des moyens dans la préservation de la qualité des soins et des services dans les hôpitaux publics.
Les 4 fédérations bretonnes du PCF et le MJCF Bretagne étaient bien représentés, avec près de 200 manifestants dans le grand rassemblement de Guingamp et notre camarade Gladys Grelaud, conseillère régionale PCF, a eu une très forte prise pour le comité Femmes Solidaires de Landerneau.
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L'écho de l'Armor et l'Argoat - Edouard Kefriden
https://actu.fr/bretagne/guingamp_22070/guingamp-pres-de-4-000-personnes-dans-les-rues-pour-defendre-la-maternite_59745200.html
Environ 4 000 personnes étaient mobilisées ce samedi 17 juin 2023 pour défendre la maternité, menacée de fermeture à Guingamp. Une importante mobilisation.
Belle mobilisation ce samedi 17 juin à Guingamp. Près de 4 000 personnes étaient réunies ce matin pour défiler, en signe de soutien à la maternité, menacée de fermeture dans les mois à venir. Les accouchements y sont déjà suspendus depuis plusieurs semaines maintenant.
Le rassemblement a démarré devant le stade de Roudourou, à 10h30, par des prises de paroles des comités de soutiens de plusieurs hôpitaux bretons, eux aussi menacés par des fermetures de services, comme Concarneau, Landerneau ou Dinan par exemple.
« Fermer un hôpital est un choix politique. Quand tout sera privé, on sera privé de tout », ont-ils lancé aux manifestants, très nombreux devant le stade des Rouge et Noir de Guingamp.
« Être devant ce stade, c’est tout un symbole. Nous jouons ici le match pour le maintien de la maternité et d’un hôpital de plein exercice », a ainsi rappelé Yann-Fanch Durand, coprésident du comité de défense de l’hôpital de Guingamp.
A 11h30, le défilé s’est élancé de Roudourou vers le centre-ville, passant par l’avenue Kennedy et la rue Saint-Yves, avant de remonter vers l’hôpital, à Pabu. Parmi les slogans du défilé, on retiendra ceux-ci : « L’hôpital restera, Guingamp vivra », ou encore « Détruire nos hôpitaux, politique de barjots ».
Missak Manouchian,(en arménien Միսաք Մանուշեան) et Mélinée, sa femme, celui présent sur l’Affiche rouge, un « terroriste » pour les nazis, cet « Étranger et notre frère pourtant », vont entrer au Panthéon le 21 février 2024.
Rescapé du Génocide des Arméniens, réfugié en France, engagé volontaire en 1940, Missak Manouchian combat l’occupant nazi en tant que résistant membre du réseau FTP-MOI (francs-tireurs partisans - main d’œuvre immigrée). Il est fusillé au Mont-Valérien le 21 février 1944 avec vingt-deux de ses camarades.
« L’Affiche rouge » diffusée par le régime de Vichy pour dénoncer «l’armée du crime » et qui décrit Missak Manouchian comme « Arménien, chef de bande », devient un symbole puissant de la résistance à l’occupant et à collaboration.
A travers Missak Manouchian, il serait ainsi rendu hommage à l’ensemble des étrangers, parfois apatrides comme lui, qui ont rejoint les rangs de la Résistance française et donné leur vie pour la France.
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Le jour de son exécution il écrit à sa femme Melinée :
Ma Chère Mélinée, ma petite orpheline bien-aimée,
Dans quelques heures, je ne serai plus de ce monde. Nous allons être fusillés cet après-midi à 15 heures. Cela m’arrive comme un accident dans ma vie, je n’y crois pas mais pourtant je sais que je ne te verrai plus jamais. Que puis-je t’écrire ? Tout est confus en moi et bien clair en même temps.
Je m’étais engagé dans l’Armée de la Libération en soldat volontaire et je meurs à deux doigts de la Victoire et du but. Bonheur à ceux qui vont nous survivre et goûter la douceur de la Liberté et de la Paix de demain. Je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la Liberté sauront honorer notre mémoire dignement. Au moment de mourir, je proclame que je n’ai aucune haine contre le peuple allemand et contre qui que ce soit, chacun aura ce qu’il méritera comme châtiment et comme récompense.
Le peuple allemand et tous les autres peuples vivront en paix et en fraternité après la guerre qui ne durera plus longtemps. Bonheur à tous... J’ai un regret profond de ne t’avoir pas rendue heureuse, j’aurais bien voulu avoir un enfant de toi, comme tu le voulais toujours. Je te prie donc de te marier après la guerre, sans faute, et d’avoir un enfant pour mon bonheur, et pour accomplir ma dernière volonté, marie-toi avec quelqu’un qui puisse te rendre heureuse. Tous mes biens et toutes mes affaires je les lègue à toi à ta sœur et à mes neveux. Après la guerre tu pourras faire valoir ton droit de pension de guerre en tant que ma femme, car je meurs en soldat régulier de l’armée française de la libération.
Avec l’aide des amis qui voudront bien m’honorer, tu feras éditer mes poèmes et mes écrits qui valent d’être lus. Tu apporteras mes souvenirs si possible à mes parents en Arménie. Je mourrai avec mes 23 camarades tout à l’heure avec le courage et la sérénité d’un homme qui a la conscience bien tranquille, car personnellement, je n’ai fait de mal à personne et si je l’ai fait, je l’ai fait sans haine.
Aujourd’hui, il y a du soleil. C’est en regardant le soleil et la belle nature que j’ai tant aimée que je dirai adieu à la vie et à vous tous, ma bien chère femme et mes bien chers amis. Je pardonne à tous ceux qui m’ont fait du mal ou qui ont voulu me faire du mal sauf à celui qui nous a trahis pour racheter sa peau et ceux qui nous ont vendus. Je t’embrasse bien fort ainsi que ta sœur et tous les amis qui me connaissent de loin ou de près, je vous serre tous sur mon cœur. Adieu. Ton ami, ton camarade, ton mari.
Manouchian Michel
P.S. J’ai quinze mille francs dans la valise de la rue de Plaisance. Si tu peux les prendre, rends mes dettes et donne le reste à Armène.
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« Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent Vingt et trois qui donnaient leur cœur avant le temps Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir Vingt et trois qui criaient la France en s’abattant. »
Louis Aragon, « Strophes pour se souvenir », in Louis Aragon, Le Roman inachevé, Paris, 1956.
Voir aussi:
Missak Manouchian, résistant mort pour la France (Guy Konopnicki, Marianne - avril 2015)
8 mai 2023, un bel article dans le Ouest-France avec une interview de Denis Peschanski pour une entrée de Missak Manouchian au panthéon. Ce serait le premier communiste et le premier ouvrier honoré par la nation par une entrée au Panthéon, un symbole de l'apport exceptionnel de l'immigration et des réfugiés à l'histoire nationale. Avec ce rescapé du Génocide arménien, ce poète, ce communiste, ce chef des FTP-MOI, entreraient au Panthéon tous les combattants étrangers de la Résistance Française.